Le président du parti Jil Jadid (nouvelle génération), Sofiane Djilali, s'est rendu lundi dans la vieille Médina d'Alger, à la Casbah pour un bain de foule dans le cadre de la campagne pour les législatives de mai 2012, porteur d'un "message d'espoir" notamment en faveur d'une "jeunesse désabusée" à qui il veut redonner le goût de la politique. "Sans passé, sans racines, nous ne pouvons pas construire l'avenir. Nous ne pouvons pas renier l'apport des anciennes générations. Nous plaidons pour l'édification d'un Etat moderne, fondé sur l'héritage de nos aïeux et l'apport de la nouvelle génération", a lancé à la ronde M. Djilali en entamant sa virée électorale vers la Casbah. M. Djilali a estimé que sa visite de proximité à la Casbah était destinée à redonner confiance à la population qui a perdu ses repaires en raison des innombrables problèmes auxquels elle est confrontée. "Nous voulons redonner espoir à la population, notamment aux jeunes et leur faire aimer la politique pour qu'il ne restent plus en marge de la société. Il faut recréer cet éveil de conscience pour former un vrai citoyen pour l'Algérie de demain", a préconisé M. Djilali. Accompagné de militants et de candidats de son parti en lice pour la circonscription électorale d'Alger ainsi que d'observateurs de l'Union européenne, il a entamé sa visite de proximité à partir du théâtre national algérien (TNA), au Square Port-Said, en face du Port d'Alger. De là, il est monté ensuite au ''vieil Alger'', et s'est rendu au mythique café "Malakoff" où il a rencontré des habitants de la Casbah. Dans ce haut lieu de l'histoire et de l'expansion de la musique chaabi, orné de photos et de portraits du ''Cardinal'', le maître de la chanson chaabi, Cheikh hadj M'hamed El Anka, M. Djilali qui a rendu un vibrant hommage à ce grand musicien, a écouté les doléances de la population de cette cité plusieurs fois séculaire, leur suggérant de participer à créer "le vrai changement" en Algérie. Un habitant du quartier, la trentaine bien entamée et sorti de nulle part du dédale des ruelles humides et sombres de la Casbah, arrive et hurle de toutes ses forces: "Je veux du travail. Nous vivons ma famille et moi dans une détresse extrême". Selon M. Djilali, il est "inacceptable pour un pays qui fête le 50 éme anniversaire de son indépendance" que ses citoyens "vivent dans la précarité la plus totale". Dans ce haut lieu de la révolution de Novembre 54, les maisons visitées sont complètement délabrées et menacent de s'effondrer à tout moment, a constaté un journaliste de l'APS. Des familles vivent dans l'exiguïté, attendant patiemment un "hypothétique relogement" pour mettre fin, à ce qu'ils qualifient, de situation d'"extrême détresse". M. Djilali a achevé sa visite à la Casbah d'Alger en se rendant au mausolée de Sidi Abderahmane El Thaalibi, pour se recueillir à la mémoire de ce saint homme.