L'Algérie vise à exporter du GNL vers les marchés asiatiques et américains. C'est à travers la réalisation des deux usines de Skikda et d'Arzew que l'Algérie va augmenter sa production de GNL. C'est ce qu'a indiqué hier le vice-président aval à Sonatrach, Abdelhafid Faghouli, qui était l'invité de la Chaîne III. En effet, l'Algérie a décidé d'augmenter sa capacité de 30%. C'est un objectif stratégique qui entre dans le cadre du développement de Sonatrach et qui vise ainsi à porter la capacité de production à 85 milliards m3 à l'horizon 2015, mais aussi de renforcer la position de l'Algérie au niveau européen, où elle détient une part du marché de près de 30%. Ce même responsable a précisé «qu'actuellement nous exportons près de 62 milliards m3 de gaz dont la moitié par pipeline», et ce, à travers deux gazoducs, un qui va vers l'Espagne et un autre vers l'Italie. «Nous comptons doubler cette capacité par gazoduc et nous entrevoyons également d'augmenter notre capacité de GNL», a-t-il ajouté. Cela permettra à l'Algérie de maintenir une position dominante pour très longtemps au niveau européen, mais aussi d'atteindre d'autres marchés beaucoup plus valorisants que le marché européen, en l'occurrence les marchés américain et asiatique. Sur d'éventuels partenariats stratégiques que l'Algérie pourrait conclure avec notamment Gazprom pour renforcer sa position de grand producteur de gaz, l'invité de la radio a expliqué que «cela ne dépendait forcément pas de Gazprom, mais d'autres producteurs également très importants de GNL ou qui viennent sur le marché comme la compagnie Statoil avec laquelle l'Algérie est liée par un partenariat stratégique», et d'ajouter qu'il «pourrait y avoir des partenariats également avec d'autres compagnies pétrolières et gazières de telle façon à faire des swaps, c'est-à-dire vendre du GNL pour leur compte dans des endroits où ils n'ont pas de proximité, et inversement». Donnant plus de détails sur la réalisation desdites usines, M. Faghouli a souligné que les deux unités de GNL de Skikda et d'Arzew nécessiteront une enveloppe financière de l'ordre de 8 milliards de dollars. Selon lui, l'investissement associé à l'unité de Skikda, d'une capacité de production de 4,5 millions de tonnes, est de 3,5 milliards de dollars, alors que l'unité d'Arzew, d'une capacité beaucoup plus élevée (4,5 millions de tonnes), le contrat EPC est évalué à 4,4 milliards de dollars. Le projet de Skikda entrera en production à partir du mois de novembre 2011 et celui d'Arzew à compter de septembre ou octobre 2012. Exportation de produits raffinés Evoquant le volet du raffinage, il a noté que l'Algérie possède quatre raffineries d'une capacité de production de 20 millions de tonnes. En avril 2009, «nous allons démarrer une nouvelle unité de raffinage qui va porter la capacité de raffinage à 26 millions de tonnes» a-t-il dit, avant de préciser qu'à l'horizon 2012, un large programme de modernisation de l'ensemble des raffineries sera lancé pour permettre d'atteindre une capacité de production de 30 millions de tonnes. A l'horizon 2014, il est prévu la mise en service de la raffinerie de Tiaret, qui portera la capacité à 45 millions de tonnes de raffinage. Non seulement la demande nationale sera couverte, mais l'Algérie pourra exporter également.