Dans son discours prononcé hier à la salle des fêtes de Khemis Miliana, le Dr Abdelaziz Belaïd, président du Front El Moustakbel, a indiqué que son parti, présent dans toutes les wilayas du pays, est composé de jeunes cadres, mais bien aguerris dans la politique puisqu'il viennent d'organisations de jeunesse, de syndicats estudiantins et des vieux partis d'où ils ont été chassés, au profit des adeptes de la «chkara». «Nos candidats sont issus des couches sociales modestes, ce sont des enfants du peuple», ajoute-t-il en direction de l'assistance évaluée à plus de 500 personnes Dans son premier diagnostic, M. Belaïd énumère les principaux problèmes auxquels font face les citoyens, à savoir l'emploi, le logement, la bureaucratie, la pauvreté et l'analphabétisme qui poussent au désespoir et à l'immolation ou à la harga. «Le jeune se retrouve à quémander un poste de pré-emploi, alors qu'il a été formé pour occuper dignement un poste de travail», dit-il. Expliquant les grandes lignes de son programme, il indique que le logement devrait être géré par la commune, la base qui connaît ses administrés, et non pas par la wilaya. Il propose une indemnité pour la femme au foyer qui est le pilier de la société, selon lui. La situation du pays n'est guère reluisante malgré les richesses dont dispose l'Algérie, ce qu'il met sur le dos de la mauvaise gestion, car «nos cadres compétents ont été marginalisés et les incompétents ont pris possession du terrain». Présentant les candidats de son parti, le président du parti El Moustakbel affirme avoir choisi des militant compétents et propres. Pour conclure, il met en garde contre l'absentéisme, ce qui, pense-t-il, ne règlera pas les problèmes des Algériens qui ne font que s'accumuler au risque de frôler l'explosion.