Le Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP), en grève illimitée depuis le 22 avril dernier, dénonce les mesures répressives opérées à l'encontre des adhérents au mouvement de débrayage. Contacté par le Temps d'Algérie hier, le Dr Mohamed Yousfi, président du syndicat, a déclaré que cet «acharnement» contre les syndicats autonomes au travers de sanctions «répressives» ne fait que renforcer la détermination des syndicats autonomes de la santé publique qui ont unifié leurs forces en se regroupant en intersyndicale de la santé, qui compte organiser un méga sit-in incessamment. Le Dr Yousfi a également dénoncé les mesures discriminatoires opérées par le ministre de la tutelle qui a convié la Fédération de la santé publique affiliée à l'Union nationale des travailleurs algériens (UGTA) et le Syndicat des corps communs du secteur à une rencontre de conciliation au ministère, alors le Syndicat des praticiens a été convié à une rencontre de conciliation avec le ministère, au siège de l'Institut de formation paramédicale. Cette invitation intervient suite à la décision de lancer une grève nationale lundi prochain (30 avril). L'interlocuteur s'est interrogé sur les raisons qui ont poussé le ministre à opter pour une rencontre en dehors du ministère. A cet effet, le SNPSSP a décidé d'organiser son rassemblement devant le ministère de la Santé, en guise de protestation. La grève de trois jours annoncée par la même organisation syndicale pour les 7, 8 et 9 mai est par ailleurs maintenue. Le Dr Yousfi tient à dénoncer, également, les pressions que subissent les spécialistes grévistes à travers les wilayas du pays. A Tiaret où le taux de suivi a été estimé à 100%, les spécialistes ont fait l'objet de chantage de la part du directeur de la santé publique, qui leur a demandé de stopper leur mouvement, au risque de subir des conséquences désagréables. A rappeler que le SNPSSP exige, dans sa plateforme de revendications, la suppression de la discrimination en matière d'imposition (IRG) des primes et indemnités versées par le secteur de la santé aux praticiens spécialistes hospitalo-universitaires (10%) et aux praticiens spécialistes de santé publique (35%), ainsi que la révision indemnitaire suivant les projets arrêtés conjointement entre le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière et le SNPSSP. Les contestataires demandent également la promulgation de l'arrêté interministériel signé depuis octobre 2011 et portant organisation du concours de passage de grade de praticien spécialiste assistant à celui de praticien spécialiste principal, de même que la mise en application des mesures incitatives concernant le service civil. Ils exigent, d'autre part, l'octroi d'un quota national de logements de fonction au profit des praticiens spécialistes de santé publique et la facilitation de l'accès aux autres formules de logement. Pour rappel, le SNPSSP organise aujourd'hui un rassemblement devant le ministère de la Santé.