La présidente du Parti de l'équité et la proclamation (PEP) Naïma Salhi a rencontré hier au palais de la culture Malek-Haddad ses militants et sympathisants. Pour la première fois depuis le lancement de la campagne électorale, un chef de parti préfère animer un débat avec ses militants plutôt que de prononcer un discours. Les questions se rapportaient autour du programme du parti, des engagements de ses futurs députés et démarches à entreprendre en cas de victoire. «Nous sommes un parti d'élite», a-t-elle souligné en précisant que durant les huit meetings qu'elle a organisés depuis le 26 avril, elle a trouvé «beaucoup d'échos» au sein de la population et ce, «contrairement à d'autres partis qui annulent leurs meetings faute de présents», a-t-elle encore soutenu. Concrètement, le PEP table sur la création de 7 à 10 millions de nouvelles PME pour absorber le chômage. Ceci dans le volet économique de son programme qui préconise, également, la création d'une instance de régulation et de contrôle pour ces entreprises. Le programme préconise également l'encouragement de la formule de vente par location en matière d'habitat. Naïma Salhi a appelé les citoyens à «chasser du pouvoir tous ceux qui veulent exploiter les ressources du pays pour en faire une affaire commerciale». Elle a promis qu'en cas de succès de son parti, «elle ferait en sorte d'améliorer la vie des millions d'Algériens laissés pour compte et d'œuvrer pour le rassemblement des Algériens». Pour la froideur qui caractérise la campagne électorale, notamment au niveau de la ville des Ponts, Mme Salhi a expliqué que les partis ainsi que les discours prônés n'ont pas convaincu les citoyens et restent en retard par rapport à leurs aspirations. Elle expliqué que «la volonté du président de la République d'opérer des changements profonds dans divers secteurs ne suffisait pas, car il aura besoin certainement du vote des citoyens si l'on veut arriver à des résultats positifs», appelant ainsi les Algériens à participer en masse aux prochaines élections.