Le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, a appelé hier à partir de Djelfa à un vote massif, car l'option du boycott ne constitue pas à ses yeux une solution, eu égard, explique-t-il, aux menaces qui pèsent sur l'Algérie et sur son unité nationale. Le patron du RND a, dans ce contexte, accusé les partisans du boycott d'intelligence avec l'ennemi. «Que ceux qui appellent au boycott proposent une alternative. Qu'ils présentent un programme», a-t-il lancé dans un meeting animé hier dans la ville des Hauts Plateaux. «Les partisans du boycott sont des alliés des étrangers», accuse Ouyahia. «S'ils vous disent de boycotter, dites-leur ‘'nous votons pour l'Algérie de la paix et du développement'', lance M. Ouyahia à l'adresse des centaines de personnes venues l'écouter, affirmant que son parti «va garantir la continuité de l'unité nationale». Plusieurs fois applaudi chaleureusement, l'actuel Premier ministre a dans le même sillage considéré que ces étrangers qui représentent pour certains une référence en matière de liberté et des droits de l'homme n'ont pourtant pas contribué à la libération de Ghaza, ni soutenu le processus d'autodétermination du peuple sahraoui, encore moins aidé par humanisme la Somalie, un pays qui souffre. «Il n'y a pas de pétrole en Somalie», fait-il remarquer avant d'insister, tout en évoquant la «vague verte», allusion aux partis de l'Alliance islamiste et leur référence au printemps arabe qualifié de «déluge», sur la nécessité de préserver l'unité nationale. Affirmant que les frontières nationales sont sécurisées grâce à l'Armée nationale populaire (ANP), M. Ouyahia s'adressera encore une fois directement aux citoyens, rappelant les années de terrorisme pendant lesquelles la région a payé un lourd tribut. «Dieu merci, l'Algérie est actuellement dans la phase d'édification. Vous êtes en sécurité et la période de la fitna est révolue», ajoute Ouyahia, qui n'omet pas également avec force détails de revenir sur les progrès effectués par l'Etat dans divers domaines «grâce au président de la République», précise-t-il, insistant dans la foulée sur la «paix revenue», propice à l'édification d'un Etat fort, un Etat de droit. «Le RND n'est pas né en temps de paix» Très attendu dans la région, le secrétaire général du RND a tenu au début de son discours qui a duré 40 minutes, à saluer «à travers les fils des Hauts plateaux» les enfants des résistants, des chouhada et moudjahidine, les hommes de la révolution, les hommes debout, les patriotes, les Groupes de légitime défense (GLD), l'ANP, la police communale et ceux qui étaient durant la décennie noire en charge des affaires de l'Etat. «Que Dieu ait les âmes de ceux qui sont morts pour l'Algérie, ceux qui sont vivants, l'Etat ne les oublie pas», a-t-il commenté. «Nous étions avec vous, le RND n'est pas né en temps de paix. Il connaît la valeur de la paix. En son sein, il existe des milliers de patriotes», a commenté Ouyahia qui a appelé les citoyens à voter pour le programme de son parti dont il esquisse quelques points en donnant des exemples «pratiques» sur la région hôte et en insistant sur la continuité des projets étatiques et l'engagement d'autres qui consacreront la distribution équitable des richesses du pays pour consacrer le développement durable et gagner la bataille de la construction. «Nous ne sommes ni socialistes ni libéraux. Nous sommes des Algériens», a-t-il conclu.