La coordination nationale des adjoints de l'éducation (CNAE), affiliée à la SNTE, a décidé de geler la grève, qu'elle devait entamer hier. Le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid qui a brandi la menace de sanction à leur encontre, lors de la dernière conférence nationale des directeurs de l'Education, a fini par les inviter au dialogue dans le cadre des commissions mixtes. Pour leur part, les adjoints de l'éducation ont accepté de reporter le mouvement de grève, en attendant l'issue de la réunion à laquelle ils sont conviés pour cette semaine. Dans une déclaration à un quotidien national, le SG de la section Alger-centre du SNTE, Aït Hamouda, se dit prêt pour le dialogue en évoquant les engagements pris avec la tutelle. La réunion ministère-SNTE traitera principalement, selon M. Aït Hamouda, du droit de l'adjoint d'éducation à la promotion au rang de surveillant général mais aussi et surtout de la reclassification salariale de ce corps en le hissant à la catégorie 10 au lieu de la 7 actuellement en vigueur. «Nous espérons sortir de la réunion avec de bons résultats», souhaite notre interlocuteur qui n'omet pas à son tour de mettre en garde: «S'il s'agit d'une simple réunion pour casser la dynamique et la volonté qui règnent au sein du SNTE, le ministère se trompe lourdement. Nous n'avons fait que répondre à un appel et nous n'hésiterons pas à reprendre la contestation au cas où nos revendications ne sont pas prises en compte», avertit notre interlocuteur qui annoncera dans la foulée un débrayage prochain des corps communs de l'éducation. La rentrée ne sera pas de tout repos, surtout que d'autres syndicats autonomes sont aussi prêts à débrayer pour faire valoir leurs droits. Benbouzid avait estimé que «les intendants demandent des choses impossibles à satisfaire. Ils exigent une prime de documentation qui est versée, je dois le dire, uniquement aux enseignants», rappelant que le personnel de l'intendance de l'éducation a déjà bénéficié d'une augmentation «conséquente» de 9.000 DA. Une manière d'opposer une fin de non-recevoir aux revendications de cette tranche des travailleurs du secteur de l'éducation. Mais le ministre est revenu enfin à de meilleurs sentiments. Le doyen des ministres algériens est même allé plus loin, en indiquant que cette situation ne dépend pas des services de son département mais plutôt de la réglementation générale. Pour la coordination nationale des personnels de l'intendance de l'éducation (CNPIE), cette catégorie de travailleurs est la seule de la Fonction publique et du «ministère de l'Education, exclue des indemnités spécifiques relative à nos tâches administratives, pédagogiques, financières et comptables ainsi que les différentes responsabilités civile et pénale». La CNPIE comptait organiser des rassemblements, chaque lundi, devant les directions de l'Education de wilaya à compter du 13 septembre. Les adjoints de l'éducation ont décidé notamment de débrayer les 12 et 13 septembre en cours, à l'appel du Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE). Concernant cette catégorie, Benbouzid a souligné que les adjoints de l'éducation peuvent être promus au grade de surveillant général à condition de poursuivre leurs études et d'obtenir une licence.