Trois millions et demi d'euros est le montant réservé par la mission d'observateurs européens pour surveiller les élections législatives du 10 mai, a fait savoir hier M. José Ignacio Salafranca Sanchez-Neyra, le chef observateur de cette mission de l'Union européenne (UE). Depuis sa venue en Algérie, le chef de la mission s'est rendu dans plusieurs wilayas, notamment celles de l'Est, pour aller à la rencontre des acteurs du processus électoral et rendre compte du déroulement du scrutin. «Nous nous sommes rendus dans plusieurs wilayas du pays pour nous enquérir de la campagne électorale et donner un point de vue neutre de l'opération législative sur le territoire national», a indiqué M. Salafranca Sanchez-Neyra lors d'un point de presse à Alger. Forte de 60 observateurs qui sillonnent le pays, cette commission sera renforcée cette semaine par 90 autres, notamment des diplomates des pays de l'UE en plus de Norvégiens et de Canadiens. On prévoit également la venue d'une délégation de 11 membres du Parlement européen. Lors de son intervention, M. Salafranca Sanchez-Neyra a précisé que cette mission est uniquement à titre «amical» et revêt un aspect «fraternel» sur demande de l'Algérie. Le rapport de la mission rendu public 48 heures après le scrutin Le responsable de cette mission a pris attache avec la commission de surveillance et celle de supervision durant la campagne électorale et se rapprochera le jour du dépouillement des bulletins de vote de la cour constitutionnelle qui a pour rôle de prononcer les résultats du vote. Le conférencier tiendra également à préciser que le coût de l'opération d'observation est entièrement financé par les Etats membre de la Commission européenne et donnera cet argument pour mettre en avant son caractère «transparent» et «neutre». S'agissant de la surveillance des élections et d'éventuelles anomalies constatées, M. Salafranca Sanchez-Neyra indiquera que la campagne se passe dans de bonnes conditions pour l'instant. «Nous n'avons constaté aucune entrave à la loi pour le moment», déclare-t-il. Par contre, concernant l'assainissement du fichier électoral et des possibles anomalies lors de sa révision, le chef de la mission européenne dira qu'il a rencontré hier le ministre de l'Intérieur qui l'a assuré de répondre à sa doléance de consulter le fichier électoral. Les locaux de cette mission, visités par la presse, sont équipés en moyens audio-visuels permettant à ses membres de vérifier les temps de parole attribués à chacun des représentants de parti. Ils vérifient aussi si les chefs de parti respectent les clauses de la charte électorale. M. Salafranca Sanchez-Neyra fera savoir que le compte rendu de la mission sera rendu public 48 heures après le dépouillement.