Ce qui s'est passé mercredi dernier au stade du 5 juillet, lors du match USMA-MCA est scandaleux. Ce qualificatif est devenu trop banal dans le football algérien où la violence semble faire partie de ses us et coutumes. L'incendie dans les tribunes provoqué par certains énergumènes est un acte abject. On commence à en avoir marre d'entendre parler de jeunes marginaux qui se dopent aux cachets énergisants et neuroleptiques. Ces jeunes savent bien ce qu'ils font, qu'ils sont en train de braver la loi et de commettre l'interdit. Un acte qui a mis en péril la vie et la santé de plusieurs autres supporters, bien plus nombreux, qui, eux, étaient au stade pour assister à un match de football et uniquement cela. Les images de ces scènes désolantes nous montrent bien ces supporters calmes face à ces énergumènes dont le nombre ne dépassaient pas la cinquantaine et qui mettaient le feu aux sièges du stade du 5 juillet. Un fois de plus cette enceinte sportive subit les affres du vandalisme et de la destruction. Le Mouloudia d'Alger qui vient d'être sanctionné de deux matches à huis clos va payer les frais. La direction du stade va envoyer la facture à la Ligue du football professionnel qui sera obligée de puiser dans la quote-part du club algérois en matière de droits TV pour payer l'OCO. Le Mouloudia d'Alger paie un très lourd tribut à cause de ces illuminés qu'il ne parvient pas à maîtriser. Mais il n'y a pas que lui à le faire. Tous les autres clubs sont victimes de ces actes de violence. Des clubs dont certains de leurs dirigeants méritent d'être eux-aussi sanctionnés parce qu'ils attisent des fois la haine par des déclarations incendiaires. Faut-il pour autant stopper le football ? Ce serait céder devant la peur que de le faire, plier devant ces imbéciles qui veulent nous faire croire qu'ils sont forts et que personne ne peut leur tenir tête. Le sport doit l'emporter et chacun de nous est interpellé pour faire en sorte que de tels évènements ne se produisent plus. On va au stade pour se donner du plaisir et passer un bon moment, non pour avoir peur et craindre pour sa vie. Le football, " école de la vie " comme l'a qualifié le président de la Fifa, Joseph Sepp Blatter, doit être le plus fort et vaincre sur tous les terrains.