La violence commise contre ascendants, dont coups et blessures, insultes et injures, conduisant dans certains cas à l'homicide, est considérée comme étant la plus extrême des formes de violence. Ce crime est, constate la Gendarmerie nationale (GN), en augmentation, d'une année à l'autre, constituant une réalité amère, confirmée par les chiffres. Les affaires traitées par les unités de la GN durant les dernières années démontrent la prolifération de cette forme de violence dont restent victimes les ascendants. La plupart des causes, selon ce corps des forces de sécurité, expliquant cette violence, sont dues à la consommation de drogue, de psychotropes, de boissons alcoolisées, aux problèmes psychiatriques et autres. Sur le volet juridique, la loi algérienne punit toutes les violences commises contre les individus et durcit la peine quand les victimes sont des ascendants. C'est ainsi que l'article 267 du code pénal stipule que toute personne auteur de blessure ou violence volontaire contre ses ascendants légitimes ayant causé une incapacité de travail est punie de 05 à 10 ans de prison. La personne auteur de violence contre parents ayant causé l'amputation de l'un de ses membres, perte de vue ou une quelconque invalidité permanente est punie de 10 à 20 ans de prison. Si les coups et blessures commis à l'encontre de ces ascendants causent la mort, l'auteur est puni à la perpétuité. La violence contre ascendants durant le premier trimestre 2012 est caractérisé par 113 affaires traitées ayant abouti à l'arrestation de 96 personnes, parmi elles 3 femmes, dont 41 placées sous mandat de dépôt et 55 autres ayant bénéficié d'une liberté provisoire. La GN a fait savoir que la wilaya de Batna vient en tête en ce qui concerne ce phénomène avec 16 affaires, suivie des wilayas d'Aïn Témouchent avec 11 affaires et Oran avec 9 cas. Une comparaison a été faite par la GN durant les deux dernières années, à savoir 2010 et 2011, où on a constaté une augmentation dans les affaires traitées par les gendarmes et entre autres, l'accroissement du nombre de personnes impliquées. En effet, 602 affaires ont été traitées en 2011 ayant conduit à l'arrestation de 549 personnes dont 202 ont été placées sous mandat de dépôt et 347 ont été libérées provisoirement contre 461 affaires traitées en 2010 ayant conduit à l'interpellation de 465 personnes dont 220 placées sous mandat de dépôt et 245 en liberté provisoire. Pour la comparaison des chiffres, la GN a annoncé que durant le premier trimestre 2012, 67 parents (24 mères et 43 pères) ont été victimes de violence, contre 358 victimes (8 mères et 350 pères) pour toute l'année 2011 et 324 victimes (157 de sexe féminin et 167 de sexe masculin) victimes pour toute l'année 2010. Pour ce qui est des wilayas les plus touchées par cette violence, durant le premier trimestre 2010, Batna vient en tête, avec 10 victimes, suivie de Sétif, avec 6 victimes, Béjaïa et Relizane, avec 5 victimes, ayant subi différentes violences de la part de leurs enfants. Pour ce qui est de l'année 2010, Sétif occupe la première place, avec 32 victimes, suivie de Mascara, avec 16 victimes, et Batna, Tlemcen et Oran, avec 15 victimes. Durant l'année 2011, la GN a enregistré 40 victimes d'agressions contre ascendants à Sétif, 27 autres à Mostaganem, 22 à Oran et 21 à Relizane.