Les candidats et les militants du Front des forces socialistes (FFS) ont choisi la ville de Tizi Ouzou pour clôturer leur campagne électorale en organisant un meeting à la salle omnisports Saïd-Tazrourt animé par Rachid Halet, tête de liste à Tizi Ouzou, et le militant d'Alger, Hakim Dridi. Les intervenants ont mis en exergue la présence de leur parti à travers toutes les wilayas du pays. «De l'extrême Est à l'extrême Ouest du pays, nous avons constaté une large sympathie des populations au parti du FFS. Nous avons sillonné une trentaine de wilayas et un seul mot revient sur les lèvres des citoyens : le changement», a déclaré à l'assistance Hakim Dridi qui a fait rappeler pour la énième fois que la participation de son parti aux législatives est souveraine. Ce dernier reproche aux membres du gouvernement, sur un ton ironique, de «ne pas pouvoir gérer un kilo de pomme de terre alors qu'ils prétendent gérer tout un peuple», et d'ajouter : «Le pouvoir a tout fait pour que les Algériens ne votent pas le 10 mai prochain, car il sait bien que le peuple n'est pas de son côté.» Pour sa part, le premier sur la liste FFS à Tizi Ouzou, le Docteur Rachid Halet, et ancien des 24 détenus d'Avril 1980, est longuement revenu sur le parcours du FFS depuis sa création en 1963. «Notre participation est politique et je vous assure que nous avons atteint notre objectif. LE FFS a réussi à remobiliser et à réactiver ses sections à travers toutes les régions du pays, l'un de nos objectifs principaux de notre participation au scrutin du 10 mai», indiquera le candidat. «En boycottant ou en participant, le FFS essuie toujours des critiques acerbes, parce que tout simplement il est le seul parti d'opposition et il est dirigé par un homme qui s'appelle Hocine Aït Ahmed qui s'oppose depuis 1963 au régime militaro-policier», a déclaré Halet, fortement ovationné par l'assistance. Notons que les militants et les candidats du plus vieux parti d'opposition, lors de leur campagne électorale en Kabylie, ont attiré les foules beaucoup plus dans les localités que dans les grandes villes. Les candidats du FFS, contrairement aux autres partis, ont préféré développer des discours politiques en évitant de faire des promesses aux citoyens. «Le problème de l'Algérie est politique et la solution ne sera que politique», explique un militant.