Les médecins généralistes de la santé publique ont entamé hier une nouvelle grève de trois jours. «Le taux de suivi en ce premier jour de débrayage est de 72% au niveau national et de 74% au niveau d'Alger, avec un service minimum assuré», a annoncé le président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), le Dr Lyès Merabet, hier, joint au téléphone. Notre interlocuteur a indiqué que le suivi est minoritaire au niveau des différents CHU, mais bien réussi au niveau des EPH et EPSH. Cette corporation observe 3 jours de grève pour revendiquer 6 points importants. Ainsi, ils réclament l'amendement du décret 09-393 du 24 novembre 2009, portant statut particulier des praticiens médicaux généralistes de santé publique, l'application de l'article 19 du décret exécutif sus-cité, droit d'accès, sous la condition de l'ancienneté, au grade de «principal» et au 3e grade de «praticien en chef» pour les praticiens médicaux généralistes, en application de l'accord négocié entre le ministère de la Santé et le SNPSP. Comme ils demandent la revalorisation de la prime de garde et de l'indemnité du risque de contagion, l'accès au logement de fonction pour les praticiens médicaux généralistes et spécialistes exerçant dans les régions éloignées et enclavées du pays et la levée de toutes les situations d'entrave à l'exercice du droit syndical soumises au règlement, notamment les cas relevant des wilayas de Sétif et de Bordj Bou Arréridj. Et ce, conformément aux dispositions prévues par la loi 90-02 du 6 février 1990, et dans le respect des décisions des assemblées générales locales des adhérents, convoquées à l'effet de statuer sur l'état d'avancement dans la prise en charge des revendications socioprofessionnelles soumis au débat et à la négociation depuis le mois de juin 2010, a-t-on précisé. Le Syndicat national des praticiens de la santé publique appelle l'ensemble de ses adhérents à répondre massivement au mot d'ordre de grève de trois journées, les 7, 8 et 9 mai en cours. «Nous revenons à la protestation parce que nos revendications n'ont pas été prises en charge, notamment la révision des indemnités. Nous voulons du concret», a-t-il expliqué. Il dénonce ainsi la «lenteur» dans la prise en charge de leurs doléances et le «désengagement» de la tutelle. Le Dr Merabet évoque également l'«insécurité» dans certains établissements de santé publique. L'intersyndicale des professionnels de la santé prévoit un sit-in le 14 mai Par ailleurs, le président du SNPSP a tenu à préciser qu'il prévoit un sit-in de l'intersyndicale pour le 14 mai prochain, à partir de 11h devant le siège du ministère de la Santé. Dans ce cadre, les quatre organisations syndicales lancent un appel à l'ensemble de leurs adhérents pour une participation massive à ce deuxième grand rassemblement