Le président élu des Etats-Unis, Barack Obama, qui doit prendre ses fonctions le 20 janvier, a défendu hier son plan de relance de l'économie en vue de son adoption «rapide» par le Congrès. «Les économistes de toutes les orientations politiques sont d'accord pour estimer que si nous n'agissons pas rapidement et avec audace, nous pourrions assister à une récession encore plus grave susceptible de déboucher sur un doublement du taux de chômage» (6,7% fin novembre), a déclaré M. Obama, lors de son allocution hebdomadaire à la radio. M. Obama a souligné dans son message aux auditeurs américains que le plan, qui prévoit des «allègements fiscaux directs pour 95% des travailleurs américains», devra rompre avec les vieilles habitudes de «gabegie» des administrations américaines, insistant sur la nécessité de «contrôles rigoureux» et d'une prise en compte des déséquilibres budgétaires. Obama a également souligné que le plan de relance préparé par son équipe ne vise «pas seulement à créer des emplois à court terme, mais aussi à favoriser la croissance et la compétitivité à long terme». M. Obama a prévu de se rendre au Capitole dès demain pour tenter de finaliser avec les dirigeants du Congrès les modalités de son plan de relance, estimé à 850 milliards de dollars par les médias américains. Selon le président élu, «l'objectif numéro un» sera de créer 3 millions d'emplois, dont 80% dans le secteur privé. Il a souligné que «pour remettre les gens au travail aujourd'hui et réduire notre dépendance au pétrole étranger demain, nous allons multiplier par deux le recours aux énergies renouvelables et rénover les bâtiments publics pour qu'ils soient plus économes en énergie».