Une campagne anti-USMA est en train d'être menée sur le thème selon lequel ce club bénéficierait d'un coup de pouce de la part de la FAF et de la LFP pour qu'il devienne champion d'Algérie. La dérive est allée jusqu'au président de la section football de l'Entente de Sétif, Hammar, qui a poussé l'indécence jusqu'à dire que «Ali Haddad, le patron du club algérois, était le décideur à la LFP», que «l'USMA a gagné tous ses matches avec l'aide des arbitres». Apparemment, le club des Rouge et Noir serait détenteur d'un record mondial parce que pour gagner tous ses matches grâce au concours du corps arbitral il faut vraiment être très, très fort. Cette campagne fait suite au match USMA-JSMB que l'équipe algéroise a perdu après avoir, pourtant, bénéficié de trois penalties, tous les trois transformés par le même joueur, Daham. Hamar est un novice dans le football pour oser affirmer que jamais un arbitre n'a accordé 3 penalties à une équipe au cours d'un seul match. Avant de s'exprimer il devrait consulter les archives du football mondial et là il trouvera, sûrement, des cas similaires à ce qui s'est passé samedi dernier au stade Bologhine. Le penalty, jusqu'à preuve du contraire, fait partie du jeu et il n'est écrit dans aucun texte de la Fifa ou de l'International Board qu'un arbitre se doit d'en siffler le moins possible. Le problème est simple : s'il y a faute, cela est sanctionné par un coup franc direct et, dans les 18m, ce coup franc se transforme en penalty. Dans le match qui l'a opposée à la JSMB, l'USMA en a obtenu 3 et les gens estiment que c'était trop. Pourtant, sur le premier, il y a bien centre d'un joueur de l'USMA sur lequel Zafour cherche à s'interposer mais, maladroitement, puisque son bras gauche, décollé du corps, touche le ballon au passage. Ce faisant, il donne une autre direction à ce ballon et annihile l'occasion de but. Sur le second, Daham tente une percée et Megatli se lance par derrière dans un tacle désespéré. Un tacle réussi puisqu'il touche le ballon et déséquilibre Daham. Dans le feu de l'action, de nombreux arbitres auraient sifflé un penalty. Il est facile de dénigrer un arbitre après avoir vu l'action en gros plan et au ralenti. Il faut être à sa place dans le feu de l'action. Sur le troisième penalty il est incontestable que M. Houasnia a été trompé par le défenseur de l'USMA, Yekhlef, qui s'est laissé tomber mais cela on le voit bien à la télévision, dans son fauteuil et sur des images en gros plan et au ralenti. Il y aurait eu fauchage d'un joueur de l'USMA ou la main d'un défenseur de la JSMB dans les 18m par la suite, qu'aurait fait l'arbitre ? Ne pas siffler de penalty sous prétexte qu'il en avait déjà accordé 3 à l'USMA ? Oui, si l'on suit le stupide raisonnement de Hammar. Mais ce dernier n'explique pas pourquoi, il n'y a pas si longtemps, en demi-finale de la Coupe d'Algérie, son ESS avait obtenu deux penalties imaginaires de la part de l'arbitre face à l'USM El Harrach. Il ne dit mot sur le penalty, également imaginaire, que son équipe avait obtenu lors du match aller face à l'USMA dans le temps additionnel au moment où le score était de 2 à 2. Avant le match de samedi dernier, l'USMA en était à 5 penalties obtenus en 27 matches depuis le début de la saison. Elle en est maintenant à 8. C'est une unité de plus que l'ESS, soit une différence vraiment très minime et l'Entente s'est imposée récemment à Mostaganem, face au MC Saïda grâce à un penalty. On ajoutera qu'à Oran l'équipe sétifienne avait obtenu 2 penalties lors de sa victoire face au MCO. Personne, alors, n'avait crié au scandale. En fait tout ce scénario ne vise qu'un seul but : mettre la pression sur les arbitres avant le match USMA-ESS. La méthode est connue. Espérons que celui qui aura à diriger cette confrontation le fasse avec l'esprit libre de toute contrainte. S'il devra siffler 3 ou 4 penalties en faveur d'une même équipe et qu'ils soient justifiés, qu'il le fasse. C'est lui qui en sortira gagnant.