Les tensions entre les réformistes et le Conseil suprême des forces armées (CSFA), au pouvoir en Egypte depuis la chute de Hosni Moubarak en février 2011, devraient perdurer encore pendant deux mandats présidentiels, soit une huitaine d'années, estime un haut responsable des Frères musulmans. Dans une interview à Reuters dimanche, le numéro deux de la confrérie islamiste Mahmoud Ezzat prédit la victoire du candidat des Frères musulmans Mohamed Mursi lors de l'élection présidentielle dont le premier tour se déroulera les 23 et 24 mai. L'armée, soupçonnée de vouloir conserver une grande partie de ses prérogatives, s'est engagée à remettre le pouvoir au nouveau président élu d'ici au 1er juillet et à organiser des élections justes après plus de 60 ans de régime autocratique. Pour Mahamoud Ezzat, le bras de fer engagé entre l'armée, dont l'influence sur la vie économique et politique égyptienne s'est considérablement renforcée depuis le coup d'Etat militaire de 1952, et la société civile n'est pas près de fléchir.