Le G8 a appelé, à l'issue de son sommet aux Etats-Unis d'Amérique, à lutter contre le paiement de rançons exigées par les groupes terroristes pour la libération des otages, comme il a plaidé pour le renforcement des efforts contre le trafic illégal d'armes dans la région du Sahel. Dans leur déclaration finale, publiée à l'issue de leur sommet tenu à Camp David (Maryland, Etats-Unis), les dirigeants du G8 ont condamné «la criminalité transnationale organisée et le terrorisme sous toutes ses formes». «Nous nous engageons à renforcer notre coopération pour lutter contre les menaces de terrorisme et les groupes terroristes, dont Al-Qaïda, ses organisations affiliées et ses partisans, ainsi que la criminalité transnationale organisée, y compris les individus et les groupes qui se livrent au trafic et à la production de drogues», ont-ils soutenu. En outre, le G8 a souligné qu'il était «essentiel de renforcer les efforts pour supprimer le trafic illicite d'armes dans la région du Sahel, en particulier les systèmes portatifs de défense aérienne (Manpad) qui prolifèrent dans la région». Les dirigeants de ce groupe des pays les plus industrialisés ont également préconisé l'impérativité de «la lutte contre le financement du terrorisme, y compris les enlèvements contre rançon, et de l'élimination de tout soutien aux organisations terroristes et aux réseaux criminels». Sur ce point, ils ont exhorté les Etats «à développer les capacités nécessaires, y compris en matière de gouvernance, de l'éducation et des systèmes de justice pénale, afin de traiter, de réduire et de saper les menaces terroristes et criminelles». Le G8 a aussi souligné le rôle central de l'Organisation des Nations unies et a salué le Forum mondial contre le terrorisme (GCTF), qui a été créé en septembre dernier à New York par 30 pays fondateurs dont l'Algérie. Par ailleurs, il a réaffirmé la nécessité de renforcer la mise en oeuvre du régime de sanctions prévu par l'ONU contre Al-Qaïda, et des Conventions des Nations unies sur la lutte contre la drogue et la criminalité transnationale organisée. Soutien totalau plan Annan Les leaders du G8 ont appelé à mettre fin aux violences en Syrie et fait savoir leur soutien au plan de règlement du conflit présenté par l'émissaire spécial des Nations unies et de la Ligue arabe Kofi Annan. «Nous sommes consternés par les pertes en vies humaines, la crise humanitaire et les violations graves et étendues des droits de l'homme en Syrie. Le gouvernement syrien et l'ensemble des parties doivent remplir d'urgence et pleinement leurs engagements sur la mise à exécution du plan de l'émissaire spécial des Nations unies et de la Ligue arabe Kofi Annan. Les violences doivent cesser immédiatement afin de créer des conditions pour un règlement politique qui favorisera la création d'un système politique pluraliste et démocratique», ont indiqué les chefs d'Etat et de gouvernement des huit pays les plus industrialisés dans leur déclaration finale. La position du G8 exposée dans le document final correspond entièrement à l'approche russe du problème syrien. Moscou a auparavant bloqué deux résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU sur la Syrie craignant une réédition du scénario libyen.