Malgré le réel danger qu'ils encourent, les greffiers affiliés au Snapap, en grève de la faim pour leur 16e jour, sont déterminés à poursuivre leur mouvement de protestation jusqu'à satisfaction de leurs revendications. Le comité de soutien pour les travailleurs en grève de la faim a déploré hier cette situation et le silence des pouvoirs publics. Le comité de soutien qui a convoqué une réunion à la maison des syndicats située à Dar El Beïda, a décidé de la poursuite des manifestations publiques jusqu'au 23 mai. Il est prévu aujourd'hui un rassemblement dans la capitale. Des syndicalistes autonomes du secteur public et économique, des représentants de la société civile et des ONG ainsi que des militants des droits de l'homme ont répondu favorablement à l'appel du comité de soutien, qui prévoit également des actions à partir de mardi avec le soutien de 8 wilayas. Selon Fatouma Hirech, membre du comité, les mouvements de protestation se poursuivront jusqu'à ce que «justice soit faite à l'égard des greffiers et autres travailleurs du secteur de la justice arbitrairement licenciés ou sévèrement sanctionnés». Le ministère de la Justice refuse, selon notre source, le dialogue avec le Snapap. Face à cet état de fait, la grève de la faim des greffiers demeure illimitée, jusqu'à ce que le ministère accepte d'ouvrir la porte du dialogue avec les grévistes et discuter de leurs doléances.