Le président yéménite Hadi a promis de poursuivre la lutte contre Al-Qaïda au lendemain d'un attentat-suicide qui a fait près de 100 morts parmi les soldats à Sanaa. L'attaque-suicide a été revendiquée par le réseau terroriste Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa). Au pouvoir depuis février, Mansour Hadi se présente comme un fervent défenseur de la fermeté. Le nouveau président s'est engagé à poursuivre «la guerre contre le terrorisme (…) quels que soient les sacrifices». Depuis le 12 mai, la plus large offensive menée contre Al-Qaïda dans la péninsule arabique a été lancée, afin de regagner le contrôle des bastions sudistes. Une opération menée conjointement avec les Etats-Unis, inquiets de la situation. Initiée sous Saleh, l'alliance entre Washington et Sanaa contre la menace terroriste islamiste, devrait avoir de beaux jours devant elle sous Hadi. John Brennan, principal conseiller de Barack Obama contre le terrorisme et spécialiste du Yémen, a d'ailleurs proposé au président yéménite l'aide des Etats-Unis pour enquêter sur cet attentat. Tandis que le président Hadi affirmait lundi que l'attentat criminel ne terroriserait pas les Yéménites et n'empêcherait pas la poursuite de la guerre contre les terroristes, l'Aqpa a promis de nouvelles attaques. Par ailleurs, de violents combats entre des soldats yéménites et des militants d'Al-Qaïda ont provoqué hier la mort de 22 membres du réseau terroriste et de 7 militaires dans le sud du pays, ont annoncé des responsables militaires. Les affrontements, qui ont eu lieu près de la ville de Bajidar, dans la province d'Abyan, ont duré jusqu'à hier matin. Les militants d'Al-Qaïda ont pris la ville il y a plus d'un an, alors que le Yémen était en proie à l'instabilité politique. Des avions de chasse et l'artillerie lourde ont bombardé les positions d'Al-Qaïda près de la capitale de la province Zinjibar et de Jaar.