Mohamed Morsi, candidat du mouvement islamiste des Frères Musulmans,et Ahmed Chafik, ancien Premier ministre de Hosni Moubarak, arrivent en tête du premier tour de l'élection présidentielle en Egypte après dépouillement de 51% des bulletins. Selon les états-majors électoraux, M.Morsi obtient 30,8% des voix, M.Chafik recueillant quant à lui 22,3% des suffrages. Le candidat indépendant Hamdeen Sabbahi (socialiste) occupe la troisième position avec près de 20% des voix. Le candidat islamiste indépendant Abdel Moneim Aboul Fotouh et l'ancien secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa arrivent respectivement à la quatrième et cinquième place. D'après la législation égyptienne, les bureaux de vote transfèrent les données officielles sur le dépouillement des bulletins aux représentants des candidats, leur permettant ainsi d'effectuer leurs propres calculs. Le premier tour de la présidentielle égyptienne s'est déroulé mercredi 23 et jeudi 24 mai. Le taux de participation s'est élevé à près de 50%. Un second tour est prévu les 16 et 17 juin. Les résultats définitifs doivent être annoncés le 21 juin. Le Conseil suprême des forces armées devra rendre le pouvoir au nouveau président avant le 30 juin. Les Frères musulmans ont affirmé hier que leur candidat Mohamed Morsi arrivait en tête du premier tour de l'élection qu'il serait opposé au second tour à Ahmed Chafik. «C'est sûr que l'on aura au second tour Mohamed Morsi et Ahmed Chafik», a dit un responsable de la confrérie musulmane à Reuters, ajoutant que les responsables des Frères musulmans se réunissaient pour définir la stratégie du second tour, prévu le 16 et 17 juin. Aucun résultat officiel ne devrait être connu avant mardi. Le premier jour de vote s'est globalement déroulé dans le calme et les observateurs indépendants n'ont recensé que des infractions mineures se limitant à des actes de campagne électorale à proximité de certains bureaux de vote. Les Egyptiens attendent impatiemment l'issue du premier scrutin présidentiel libre depuis la chute d'Hosni Moubarak, renversé par une révolte populaire en février 2011.