Les autorités syriennes ont démenti dimanche via le ministère des Affaires étrangères toute responsabilité dans le massacre de Houla qui a fait plus de 92 morts selon l'Onu. "Des femmes, des enfants et des vieillards ont été abattus. Ce ne sont pas là les signes de l'héroïque armée syrienne", a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Jihad Makdesi. D'après l'opposition syrienne, la tuerie s'est produite vendredi dans cette localité proche de la ville de Homs (centre). L'armée syrienne a ouvert le feu sur des manifestants hostiles au président Bachar al Assad avant que l'artillerie se mette en action. Le bilan du massacre de Houla est le plus lourd depuis l'entrée en vigueur théorique, le 12 avril dernier, du cessez-le-feu négocié par Kofi Annan et le déploiement d'observateurs de l'Onu. Les affirmations sur ce carnage supposé ne peuvent être vérifiées de manière indépendante en raison des restrictions imposées par le régime au travail des journalistes, mais le bilan a été confirmé par les observateurs militaires et civils de l'Onu qui ont pu se rendre samedi sur les lieux, dénombrant les corps d'au moins 32 enfants et 60 adultes.