«L'Opep doit baisser sa production lors de sa prochaine réunion à Vienne s'il s'avère que le plafond de 30 millions de barils par jour, qu'elle s'est fixé en décembre 2011, a été dépassé», c'est ce qu'a déclaré, Youcef Yousfi, ministre de l'Energie et des Mines, relevant «l'inquiétude» des pays membres de l'organisation de «la détérioration du marché». «J'espère que nous allons trouver un consensus pour corriger la situation s'il s'avère que le plafond de 30 millions de barils/ jour a été dépassé. S'il ne l'est pas, nous allons encore examiner la détérioration des prix de ces derniers jours», a déclaré le ministre lors d'une conférence de presse à Kuala Lumpur, en marge du 25e Congrès mondial du gaz, cité par l'APS. En soulignant qu'il était encore «prématuré» de se prononcer sur les raisons de la détérioration du marché, le ministre a annoncé la réunion des pays de l'OPEP le 14 juin à Vienne pour «examiner les propositions de chaque membre». «Il est clair que le marché est en train de se détériorer, il faut examiner les causes de cette chute», ajoute le ministre. Pour M. Yousfi, le marché pétrolier est suffisamment approvisionné. «Il y a suffisamment de pétrole sur le marché actuellement», a t-il dit. M. Yousfi note, à ce propos, «une stagnation de la demande pétrolière mondiale» actuellement, du fait de la crise de la dette souveraine européenne, estimant que la demande devrait baisser d'un million de barils par jour en 2012 par rapport à 2011, mais devrait reprendre en 2013. Selon le ministre, l'Algérie disposera, dans quelques mois, d'une capacité de production de pétrole de 1,5 million de barils par jour, contre 1,4 mbj actuellement. Sonatrach devrait conforter sa production avec les nouveaux gisements qui vont entrer en production en 2013-2014, a ajouté le ministre, en soulignant l'effort qu'entreprend l'Algérie pour intensifier l'exploration de son domaine minier. «Pas de révision des prix du gaz des contrats à long terme» La formule adoptée par l'Algérie dans l'établissement des prix du gaz pour les contrats à long terme ne sera pas révisée. L'affirmation a été faite par Youcef Yousfi, ministre de l'Energie, lors d'une conférence de presse à Kuala Lumpur, en marge du 25e Congrès mondial du gaz. «C'est une politique de prix à long terme, nous ne pouvons intégrer les considérations du marché spot dans les contrats gaziers à long terme», a-t-il indiqué, selon l'APS. «C'est un principe, nous n'allons pas changer notre politique basée sur la formule des prix à long terme. Certains des contrats gaziers de l'Algérie arriveront à terme en 2019 et les demandes pour les reconduire ont été déjà formulées par ses clients. Les contrats de long terme offrent une sécurité de l'approvisionnement aux clients en dépit de ses prix relativement élevés par rapport au marché spot. «Les clients de l'Algérie sont conscients de cette situation et c'est pour cette raison qu'ils ont demandé la reconduction de ces contrats une fois expirés», a ajouté le ministre. L'Algérie dispose d'une industrie gazière très dynamique qui produit chaque année près de 150 milliards de m3 de gaz, dont 50 à 55 milliards de m3 sont exportés, 30 milliards de m3 sont consommés, et le reste des volumes injecté dans les gisements pour maintenir leur pression.