Les cours des matières premières ont de nouveau trébuché cette semaine dans un marché déçu par l'immobilisme de la Réserve fédérale américaine (Fed), à l'exception du sucre qui profite de la forte demande de la part des pays arabes à l'approche du mois du Ramadan prévu cette année le 20 juillet. Dans le même temps, le marché restait suspendu aux évènements en Europe, où la contagion de la crise de la dette et la situation de l'Espagne, dont la note a été dégradée jeudi soir de trois crans par l'agence de notation de Fitch, concentrent les inquiétudes des opérateurs. Les prix du pétrole ont fini la semaine en nette baisse minés par les craintes sur la zone euro après un abaissement de la note de l'Espagne, dans un marché par ailleurs déçu par l'allocution la veille du président de la banque centrale américaine (Fed). Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 97,79 dollars sur l'IntercontinentalExchange (ICE) de Londres, contre 98,79 dollars une semaine plus tôt. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance descendait à 82,86 dollars contre 83,62 dollars vendredi précédent. Le cours de l'arabica s'est enfoncé cette semaine à des niveaux plus vus depuis près de deux ans, tiré vers le bas par la prévision d'une abondante récolte au Brésil, premier exportateur de café, tandis que sucre et cacao rebondissaient, après leur fort recul en mai. Les cours du SUCRE ont rebondi cette semaine, après avoir glissé fin mai à leurs plus bas niveaux depuis l'été 2010 à New York, dans un marché tiré vers le haut par des problèmes d'acheminement au Brésil, premier exportateur mondial, en raison de pluies abondantes dans le pays. Par ailleurs, le cours du sucre raffiné échangé à Londres "profite de la forte demande de la part des pays arabes à l'approche du mois du Ramadan qui commence cette année le 20 juillet", et qui s'accompagne d'une consommation accrue de nourriture sucrée après le jeûne de la journée, ont relevé les analystes. Sur le Liffe de Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en août valait 572,20 dollars vendredi contre 554 dollars le vendredi précédent. Sur le NYBoT-ICE américain, la livre de sucre brut pour livraison en juillet cotait 19,83 cents contre 19,27 cents sept jours auparavant. Les cours du CAFE ont creusé leurs pertes cette semaine, le marché est sous la pression des perspectives d'une récolte mondiale très favorable en 2012-2013, en raison du retour d'une saison faste au Brésil, le principal producteur de café. Sur le Liffe de Londres, le prix de la tonne de robusta pour livraison en juillet valait 2.095 dollars vendredi contre 2.130 dollars le vendredi précédent. Sur le NYBoT-ICE à New York, la livre d'arabica pour livraison en juillet valait 155,55 cents contre 158,85 cents sept jours auparavant. Les prix de la fève brune se sont ressaisis avec vigueur cette semaine, dans un marché dopé par les investisseurs spéculatifs et des conditions météorologiques moins favorables que prévu en Afrique de l'Ouest depuis le début de l'année. Sur le Liffe de Londres, la tonne de cacao pour livraison en juillet valait 1.520 livres sterling vendredi contre 1.465 livres sterling le vendredi précédent. Sur le NYBoT-ICE américain, le contrat pour livraison en juillet valait 2.185 dollars la tonne contre 2.067 dollars un semaine. Les cours du maïs et du soja ont nettement progressé cette semaine à Chicago, tandis que le blé a cédé un peu de terrain, dans un marché toujours suspendu aux prévisions météorologiques aux Etats-Unis alors que la saison estivale débute. Le boisseau de blé à même échéance a clôturé à 6,3025 dollars contre 6,3900 dollars vendredi dernier (-1,4%). Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en juillet a fini vendredi à 5,9800 dollars contre 5,5150 dollars la semaine précédente à la clôture, en hausse de 8,4%. Le contrat sur le boisseau de soja pour livraison en juillet a terminé à 14,2625 dollars contre 13,4425 dollars une semaine plus tôt à la clôture, soit une hausse hebdomadaire de 6,1%. Le cours de l'OR est reparti à la baisse cette semaine, de concert avec les actifs jugés risqués, tels les métaux de base ou le pétrole. Le métal jaune avait retrouvé un peu de son éclat de valeur refuge la semaine précédente, le prix de l'once bondissant de quelque 50 dollars après des chiffres très moroses sur l'emploi américain. Ces indicateurs en berne avaient renforcé l'espoir de mesures d'assouplissement monétaire de la part de la Réserve fédérale américaine (Fed) pour soutenir l'économie, "mais une allocution de son président Ben Bernanke a douché cette semaine les espoirs de tout coup de pouce à cours terme", Sur le London Bullion Market, l'once d'or a terminé vendredi à 1.576,50 dollars contre 1.606 dollars le vendredi précédent. Le cours de l'once d'ARGENT, après être monté mercredi à 29,90 dollars, son plus haut niveau depuis le 8 mai, a rapidement perdu du terrain dans le sillage de l'or, perdant jusqu'à près de deux dollars sur les deux dernières séances de la semaine. L'once d'argent a terminé vendredi à 28,17 dollars contre 27,38 dollars sept jours auparavant. Les prix des métaux industriels au London Metal Exchange (LME) ont vécu une semaine écourtée mais mouvementée, au gré des annonces des grandes banques centrales, le marché saluant ainsi une baisse des taux chinois avant d'être refroidi par la Réserve fédérale américaine (Fed). Sur le LME, la tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s'échangeait à 7.291 dollars vendredi contre 7.363 dollars une semaine plus tôt, l'aluminium valait 1.979 dollars la tonne contre 1.983 dollars, le plomb valait 1.900,25 dollars la tonne contre 1.900 dollars, l'étain valait 19.699 dollars la tonne contre 19.290 dollars, le nickel valait 16.533 dollars la tonne contre 16.174 dollars, et le zinc valait 1.882 dollars la tonne contre 1.875 dollars.