L'EN version Halilhodzic a raté son premier gros test en s'inclinant dimanche soir à Ouagadougou face au Mali, classé troisième à la CAN 2012. Les Verts ont fait une entame de match de rêve. Ils ont ouvert d'entrée le score grâce à Slimani, auteur de son second but en autant de matches officiels sous les couleurs nationales. C'était un but plein d'opportunisme de la part du goleador du Chabab, qui est passé à côté d'un joli doublé en ratant une occasion en or pour doubler la mise et tuer par là même le match. L'ouverture du score d'entrée était un scénario idéal pour les camarades de Bougherra qui n'ont pas su toutefois conserver leur petit but d'avance. Les Maliens ont remis vite les pendules à l'heure, soit à la demi-heure de jeu, sur balle arrêtée, un corner concédé bêtement par Bougherra et mal négocié par Mbolhi qui a soufflé le chaud et le froid dans cette grosse bataille face aux Aigles du Mali. Ce but a fait mal aux poulains de Vahid Halilhodzic qui ont baissé par la suite les bras et rendu les armes, laissant les Aigles du Mali faire cavalier seul dans le reste de la partie. Les Verts ont tout donné lors des 30 premières minutes de jeu. Ils n'avaient plus de jus par la suite pour pouvoir tenir tête aux coéquipiers de Seydou Keita, mieux en jambes, plus volontaires. Ils étaient carbonisés en seconde mi-temps, alors que les joueurs maliens ont su gérer, eux, leurs efforts dans les conditions climatiques atroces (chaleur terrible et humidité suffocante) qui ont sévi à Ouagadougou. Ils avaient du mal à conserver le ballon, à souffler un peu et à faire douter à nouveau leurs adversaires, devenus plus menaçants au fil des minutes. Et à force de subir le jeu, les Verts ont fini par craquer, en encaissant ce second but assassin dans les dix dernières minutes du temps réglementaire, sur un autre coup de pied arrêté et une flagrante erreur de marquage, alors qu'ils étaient avertis avant le match du danger des balles arrêtées dans lesquelles excellent les colossaux joueurs maliens. Même le sélectionneur national a tardé à faire les changements. Il aurait dû incorporer Lemmouchia pour renforcer le milieu de terrain où les deux milieux récupérateurs, Lacen et Guedioura, ont été dépassés par les événements, et pour conserver le nul qui aurait permis à l'EN de garder la tête du Groupe H, après le nul arraché par le Bénin au Rwanda. Coach Vahid a attendu le second but malien pour réagir. C'était trop tard. L'incorporation de Soudani, laissé étrangement sur le banc alors qu'il était le meilleur attaquant face au Rwanda, était tardive. Après cinq victoires de suite, l'EN concède ainsi sa première défaite sous l'ère Halilhodzic. Une défaite difficile à digérer.