Le scandale des étudiants inscrits à l'université d'Oran sans baccalauréat continue de livrer, même avec parcimonie, ses secrets. Ainsi, plusieurs sources au fait du dossier ont affirmé qu'à ce jour, ce sont pas moins de 35 étudiants fraudeurs qui ont été alpagués à la suite d'une enquête interne au niveau de la faculté de droit. D'autres sources, qui ne nient pas que l'affaire prend une véritable allure de scandale, affirment pour leur part que ce sont 17 étudiants qui ont été débusqués à la suite du travail d'une commission d'enquête ministérielle dépêchée d'Alger. «Ces inscriptions ont profité à des enfants de responsables à tous les niveaux de l'autorité locale. Elles ont profité même aux enfants d'un enseignant à la faculté de droit. Le scandale des étudiants non bacheliers cache en réalité un phénomène de corruption qui s'est installée dans l'enseignement supérieur. Ceux qui ont bénéficié de ce système ont profité de complicités et de failles dans le système d'inscription aussi bien administratives que pédagogiques. Le guichet unique qui permet au nouvel étudiant de procéder à son inscription pédagogique est le maillon faible qui a permis à ces fraudeurs de s'inscrire sans coup férir et de poursuivre leur cursus universitaire sans être inquiétés», affirme une autre source de l'université d'Oran. En effet, ces inscriptions ont été facilitées par des complicités au niveau du guichet unique. L'étudiant procède au niveau de l'administration de l'université à son inscription administrative. Passée cette procédure, il est appelé à se rendre à la direction de l'institut pour récupérer sa carte. Aucun contrôle n'est assuré au niveau de cette structure puisqu'il est censé être effectué au niveau du guichet unique. C'est dire que le travail minutieux mené par les enquêteurs pourrait être long et fastidieux pour la simple raison que les vérifications touchent les dossiers d'inscription d'un grand nombre d'étudiants inscrits aussi bien à la faculté de droit que de médecine.