La 2e journée du groupe A de l'Euro-2012 mardi offre un Pologne-Russie (20h45) à risques en raison des tensions entre ces pays et du comportement des fans russes, tandis que la République Tchèque devra se méfier d'une Grèce increvable (18h00). Attention à la soirée de mardi qui pourrait livrer le premier qualifié pour les quarts de finale de ce tournoi en fonction des résultats. La Russie porte déjà l'habit de favori, en tête avec trois points, devant Grèce et Pologne, un point chacun, tandis que la République Tchèque est dans l'embarras avec un compte épargne-point vide. Mais au-delà de l'aspect purement sportif, Pologne-Russie à Varsovie attire les regards pour de mauvaises raisons. Les tensions, qui existent déjà en temps normal au regard de l'Histoire des deux pays, seront évidemment exacerbées par la fièvre sportive. Mais les fans russes sont aussi pointés du doigt depuis quelques jours pour leurs débordements pendant et en marge de Russie-République Tchèque (4-1) vendredi à Wroclaw (Pologne). Une bagarre avec des stadiers -en infériorité numérique, certains à terre recevant des coups de pied- qui a été filmée, vaut, entre autres, à la Fédération russe l'ouverture d'une procédure disciplinaire à son encontre. L'instance disciplinaire de l'UEFA examinera ce cas mercredi au lendemain du match. Une façon de mettre la pression sur les autorités russes du football pour faire le nettoyage dans les rangs de leurs fans en déplacement en Pologne. A priori, la Fédération russe ne risque, pour l'heure, qu'une amende. Les agissements de quelques hooligans russes -fumigènes, bagarres, drapeaux à connotations nationalistes-, une trentaine selon l'UEFA, ternissent un peu le beau football pratiqué sur le terrain par les Arshavin et Dzagoev (2 buts). Cech, gardien et grand artisan de la victoire de Chelsea en finale de la Ligue des champions cette saison, peut témoigner de la fluidité des mouvements russes qui l'a laissé seul et désarmé vendredi. Et l'adversaire des Tchèques, qui joueront à nouveau à Wroclaw mardi, n'est guère vraiment rassurant. Dans un match d'ouverture complètement fou vendredi, les Grecs ont montré qu'ils n'avaient rien oublié de leur recette de 2004, quand ils étaient devenus champions d'Europe au Portugal à la surprise générale. Les partenaires de Karagounis, luttant pour l'honneur d'un pays en crise, hachent toujours consciencieusement le football de leurs adversaires et, surgissent toujours quand on les attend le moins. Réduits à dix, ils ont ainsi égalisé avec Salpingidis, un joueur tout juste entré en jeu contre la Pologne (1-1). Imprévisibles et donc redoutables.