Le haut fourneau du site sidérurgique d'ArcelorMittal Annaba (600 km à l'est d'Alger) a repris son activité jeudi matin, a annoncé la direction de cette filiale algérienne du numéro un mondial de l'acier. Les travailleurs, empêchés depuis mardi d'accéder à l'intérieur du complexe, ont finalement pu le faire mercredi tard dans la soirée après que les protestataires faisant barrage à l'entrée principale du site eurent été délogés par la gendarmerie. Des employés suspendus de leur contrat pour faute grave étaient à l'origine de ce sit-in, selon la direction qui a déposé plainte contre eux et réclamé cette intervention des pouvoirs publics. Le haut fourneau du complexe sidérurgique d'El Hadjar, qui emploie près de 7.000 salariés, avait été mis en veille mardi soir, tandis que ses dirigeants subissaient de fortes pressions. Un conflit oppose, depuis plusieurs semaines, les partisans du syndicat actuel d'entreprise aux travailleurs favorables à l'ancien secrétaire général du même syndicat, député sortant et poursuivi dans plusieurs affaires de corruption à Annaba, selon un correspondant de presse. Début mars, le Conseil d'administration d'ArcelorMittal Algérie avait validé un plan d'investissement 2012-2017 d'un montant de 200 millions d'euros. ArcelorMittal Annaba produit actuellement plus d'un million de tonnes par an. Le complexe sidérurgique est détenu à 70% par ArcelorMittal et à 30% par le groupe public algérien Sider.