La Ligue algérienne de défense des droits de l'homme (LADDH), le Collectif des familles de disparu(e)s en Algérie (CFDA) et le Syndicat national autonome du personnel de l'administration publique (Snapap), ainsi que des associations européennes des droits de l'homme à Barcelone, Copenhague, Paris et Rome ont exprimé, hier, dans un communiqué, leur grande inquiétude quant à la grève de la faim qu'observent huit responsables syndicaux dont 6 femmes de la Fédération nationale de la justice affiliée au Snapap. Le communiqué indique que «le ministre de la Justice a refusé de dialoguer avec ses représentants». Le communiqué rappelle que parmi les grévistes «les syndicalistes soutiennent et adhèrent complètement au mouvement de grève qui prend de l'ampleur et voit arriver de nouveaux militants mobilisés aux côtés des dirigeants». Avant de préciser : «Ces trois derniers jours, sept grévistes parmi les syndicalistes ont adopté une stratégie, celle d'attirer l'opinion publique sur leur situation et leurs revendications en occupant la rue devant la maison de la presse Tahar-Djaout à Alger.» Les associations non gouvernementales euro-méditerranéennes, qui se battent pour les droits de l'homme en Europe, ont exprimé leur profonde inquiétude vis-à-vis de l'état de santé des huit grévistes et «soutiennent entièrement les fonctionnaires de la justice dans leur mouvement de protestation. Ils saluent leur action généralisée à l'échelle nationale pour faire valoir leurs droits et leurs revendications socioprofessionnelles». Les associations européennes, solidaires avec le mouvement de grève des syndicalistes du secteur de la justice, demandent aux autorités algériennes de garantir la liberté de manifestation à l'ensemble des défenseurs des droits de l'homme en Algérie qui revendiquent leurs droits de manière pacifique.