Le groupe parlementaire de l'Alliance de l'Algérie verte (AAV) a décidé de se réunir aujourd'hui au siège du Mouvement de la société pour la paix (MSP) de Bouguerra Soltani, l'un des partis qui l'a compose. Les trois président des partis de cette Alliance seront au rendez-vous pour aborder les questions phares de la politique du moment. A l'ordre du jour de cette rencontre, la révision des différentes propositions de loi que l'AAV compte soumettre à la nouvelle APN. Les députés comptent proposer une loi sur la criminalisation du colonialisme, la révision à la baisse du régime indemnitaire des députés ainsi que l'ouverture d'une enquête sur la «fraude» qui a entaché le dernier scrutin. «Il sera question des structures au sein de l'AAV, de la conduite à tenir à l'avenir dans le Parlement et l'annonce de certaines décisions du parti», nous a indiqué Hamlaoui Akouchi, président d'El Islah, joint au téléphone. Après avoir décidé, lors de leurs précédentes rencontres, de ne pas participer aux instances parlementaires de la nouvelle Assemblée populaire nationale (APN), ils se réunissent pour mettre en avant leur feuille de route pour la prochaine session parlementaire. L'AAV n'en est pas à sa première contestation envers la nouvelle APN. En effet, lors de l'installation de cette dernière, les députés de ce triumvirat politique ont quitté l'assemblée et n'ont pas participé aux travaux d'inauguration. Une loi sur la criminalisation du colonialisme Rappelons que pour ce conglomérat islamiste, les législatives du 10 mai dernier ont eu une faible «représentation» parlementaire et ne sont pas la volonté des électeurs. Ils estiment que le pouvoir a raté sa dernière chance de concrétiser les réformes présidentielles et d'entrer dans une nouvelle ère de «changement». Notons, par ailleurs, que le président de l'AAV, qui cultive l'espoir d'être à la tête du pouvoir en 2014, ne voit pas de changements prochains hormis l'élection présidentielle 2014, puisque l'actuelle président de la République à laissé entendre qu'il ne sera pas candidat. Il ne cachera pas, d'ailleurs, ses craintes quant à des éventuelles perturbations liées aux résultats des législatives. «Il se pourrait que ça déstabilise la sécurité du pays», indiquera-t-il. Les dirigeants de l'AAV ont comparé la situation actuelle (d'après-les législatives) au conseil de transition nationale de 1995 qui, d'ailleurs, n'a pas été de bon augure pour le pays. «Le système joue à un jeu dangereux en collaboration avec l'administration et le système judiciaire qui, au lieu de se montrer neutres, sont influencés par le pourvoir», indiquera M. Soltani. Selon M. Akouchi, président d'El Islah, ces attitudes «frauduleuses» de la part du pouvoir ne feront qu'accentuer davantage l'abstention lors de prochains scrutins. Enfin, le président de l'AAV n'a de cesse de répéter que ce conglomérat a été créé pour inculquer la notion «d'unité nationale». «L'alliance n'a pas été créée de manière conjoncturelle pour remporter le maximum de voix dans les dernières législatives mais pour en finir avec les disparités partisanes», conclut M Soltani.