La nécessité du départ du président syrien Bachar Al-Assad n'est pas évoquée dans le document final adopté lors de la conférence internationale de Genève sur la Syrie, a déclaré, hier lors d'un point de presse, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. «Le document n'exige pas la démission de Bachar al-Assad. La version initiale du texte contenait une clause impliquant le départ des personnes qui empêchaient la paix. Cela est contraire à l'inclusivité du processus politique en Syrie, ainsi qu'aux normes de la Charte des Nations unies sur la non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats souverains. Cela n'est pas mentionné dans le document adopté aujourd'hui qui stipule que les Syriens doivent décider du sort de leur pays», a insisté M. Lavrov, avant d'ajouter que la version initiale avait été modifiée à l'initiative de la partie russe. Moscou œuvre afin de persuader le gouvernement syrien à respecter le plan Annan et espère que les pays en mesure d'influencer l'opposition feront de même, a ajouté le chef de la diplomatie russe. Convoquée à l'initiative de Moscou, la conférence internationale sur la Syrie s'est déroulée samedi soir à Genève. Ce groupe d'action a rassemblé des chefs de la diplomatie des cinq membres permanents du Conseil de sécurité –Etats-Unis, Chine, Russie, France et Grande-Bretagne–, de pays représentant la Ligue arabe –Irak, Koweït et Qatar– de la Turquie et les secrétaires généraux de la Ligue arabe et de l'ONU ainsi que la Haute représentante aux Affaires étrangères de l'Union européenne.