A l'occasion du cinquantenaire de l'Indépendance de l'Algérie et en hommage au combattant, le colonel Si Mohand Oulhadj, le quotidien El Moudjahid a organisé, hier matin, une conférence de presse au siège du journal pour revenir sur son parcours de combattant durant la guerre de Libération algérienne. Colonel dans la Wilaya III, Mohand Oulhadj, connu pour sa conduite exemplaire, s'engage en 1955 dans le combat libérateur en faisant don à la Révolution de l'ensemble de ses biens. Ses qualités lui permettaient de franchir les différentes étapes de la hiérarchie au sein de l'ALN. «Les combattants le surnommaient «Amghar» (le vieux), non parce qu'il était vieux mais pour la sagesse qu'il incarnait», a indiqué le conférencier Aït Ahmed Ouali, secrétaire de l'Organisation générale des moudjahidine, ajoutant que l'acquisition de la liberté du peuple algérien était le fruit de sept ans de lutte malgré la rudesse du colonialisme français qui visait, depuis 1830, à déposséder les Algériens de leurs terres en se servant d'eux comme main-d'œuvre lors de la Première guerre mondiale. Il faut signaler également qu'en tout état de cause, grâce à ce chef aux grandes capacités de réflexion et d'analyse, la stratégie militaire française a échoué à travers les plans «Challe» et «Jumelles» sur le terrain du combat. A partir de ce moment, la Wilaya III, principale visée, est restée la plus forte bien que les dépôts d'armes et de munitions de l'ennemi restaient la seule source d'approvisionnement pour ces combattants et que «la participation secrète de la femme servant comme outil de renseignement permettait d'enlever 28 postes militaires. Impuissant, De Gaulle ne pouvait désormais que s'orienter vers le FLN pour engager le processus de négociations de l'Algérie indépendante, ont tenu à rappeler les conférenciers. Le 3 juin 1962, le colonel si Mohand Oulhadj a hissé officiellement l'emblème national de l'Algérie libre et indépendante à Sidi Fredj (Sidi Ferruch), à l'endroit même où a eu lieu le premier débarquement des troupes d'occupation française, le 14 juin 1830, a déclaré Amar Azouaou. Pour conclure, Makhlouf, le fils du colonel Oulhadj, a lancé un appel aux générations d'aujourd'hui, notamment à la jeunesse, pour unir leurs forces afin de préserver l'Algérie en évitant de se comparer ou de s'intéresser aux autres pays.