Les 2 ressortissants algériens ayant fui, le 24 juin dernier, en même temps que 23 autres de leurs compatriotes du Centre de détention pour étrangers (CIE) de Murcie ont été arrêtés mercredi à Irun, ville du Pays basque espagnol frontalière de la France où, apparemment ils tentaient de se rendre. Leur arrestation a été confirmée à la presse par le délégué du gouvernement de la région de Murcie, Joaquin Bascuñana, qui suit personnellement cette affaire depuis le début. Les 25 harraga en question qui avaient pu s´échapper de leur lieu de détention – qui n´est pas une prison mais un centre administratif gardé, réservé aux sans-papiers – avaient été arrêtés au début du mois de juin en haute mer, au moment où ils tentaient de rejoindre clandestinement les côtes espagnoles à bord d´une patera (embarcation de fortune). Ils avaient été placés dans ce centre pour immigrés clandestins le temps que soit finalisée la procédure de leur réadmission dans leur pays d´origine engagée avec le consulat d´Algérie à Alicante. 15 d´entre eux avaient été arrêtés le lendemain même de leur fugue dans les alentours du centre-ville de Murcie. M.Joaquín Bascuñana a annoncé que 10 de ces harraga ont déjà été reconduits, lundi dernier, par bateau depuis Alicante vers Oran ou Alger, après que les services consulaires algériens leur aient délivré un laisser-passer aux frontières, une fois établie leur identité nationale après audition. Les 6 autres devaient être expulsés jeudi aujourd´hui depuis la même ville. Un seul d´entre eux ne sera expulsé qu´une fois qu´il aura accompli la peine de prison prononcée contre lui, la semaine dernière, par le juge pour «agression contre un policier en service au moment des faits». Les 25 Algériens avaient utilisé des extincteurs du centre pour neutraliser leurs gardiens dont quatre avaient été admis à l´hôpital pour blessures légères.Depuis leur fugue, la surveillance du CIE de Murcie est devenue des plus draconiennes, sur ordre judiciaire. Les 7 autres fugitifs sont recherchés activement, selon le délégué du gouvernement de Murcie.