Les inscriptions définitives des bacheliers au niveau des établissements universitaires où ils ont été affectés ont débuté jeudi et se poursuivront jusqu'à lundi prochain. Plus nombreux que l'année dernière, un dispositif important a été mis en place pour accueillir les bacheliers au niveau des universités d'Alger. Des étudiants en post-graduation ont été affectés à des points d'orientation pour diriger les nouveaux diplômés au niveau des centres d'enseignement. Des panneaux d'affichage et d'orientation ont été érigés à l'entrée de l'établissement pour aider les étudiants. Au niveau de l'université des Sciences et de la technologie Houari- Boumediene (USTHB) de Bab Ezzouar, une grande foule s'est formée à l'intérieur. En accédant au centre de l'établissement, il était difficile de se frayer un chemin au milieu d'autant de monde. Les étudiants étaient pour la plupart perdus, ne sachant pas à qui s'adresser pour trouver l'amphi où ils devaient déposer leur dossier. Tous les bureaux d'orientation étaient pris d'assaut et c'était difficile d'avoir des renseignements. La plupart étaient accompagnés de leurs parents et ces derniers étaient encore plus désorientés que leurs enfants. «Je suis arrivée avec ma fille à 8 h, il est 12h30 et on n'a pas encore réglé toutes les formalités, il nous reste encore le dossier de bourse à déposer et vu le monde qu'il y a, il est préférable de revenir demain», nous dira la mère de Nadia. La jeune fille a obtenu une moyenne de 11/20 et a été orientée en sciences et technologie. «Je voulais m'inscrire en sciences de la nature mais ma moyenne ne correspondait pas et j'ai dû opter pour les technologies» dira-t-elle avec une pointe de déception. Plus loin, au niveau du hall des inscriptions, un groupe de jeunes bacheliers s'est réuni autour d'une table pour évoquer les difficultés rencontrées lors de leur dépôt de dossier. Une aire d'accueil surchargée Ils n'ont pas été très tendres avec le système universitaire qu'ils ont qualifié de «désorganisé». «Il y a eu beaucoup de monde et l'établissement est mal géré», nous dira Abdou, inscrit en science-technologie. Son camarade, Khaled, parlera des bagarres qui ont éclaté à cause des files d'attente interminables. «Comment une université de l'envergure de celle de Bab Ezzouar n'a pas prévu un dispositif mieux organisé pour répondre à une demande si importante ? Le constat qui a été fait est que les agents d'accueil qui sont d'anciens étudiants n'ont pas maîtrisé la situation et ont conseillé anarchiquement les étudiants qui étaient désorientés. Ils passaient d'un point d'orientation à un autre sans trouver l'amphi où ils devaient remettre leur dossier. D'autres par contre s'inquiétaient des difficultés du système universitaire de l'USTHB et de l'importante masse de travail qui les attendait. «J'ai opté pour l'USTHB et maintenant que j'y suis, j'ai des appréhensions, j'ai parlé à des étudiants de la promotion 2011 qui ont pour la plupart été recalés et le doute me guette», confie Khadidja, inscrite en ST. Présent sur les lieux, le directeur des scolarités, Madjid Aaliche, nous confie qu'il ne s'attendait pas à un tel nombre d'étudiants. «Il est clair que l'université a reçu un flux considérable de demandes et que les capacités d'accueil ne s'y prêtent pas vraiment, mais il faut gérer», et d'ajouter : «Nous sommes un établissement d'accueil public et nous recevons tout le monde». Il explique l'intérêt pour l'université de Bab Ezzouar par son prestige et sa renommée d'envergure internationale. Quant au choix des étudiants, il était principalement tourné vers les spécialités en informatique, sciences et technologie et sciences de la nature en second plan. Pour ce qui est des sciences de la terre, l'intérêt commence à se voir de la part des étudiants étant donné que c'est une branche prometteuse, porteuse d'emploi. Les étudiants qui ont fait leur choix sont repartis chez eux soulagés et impatients de revenir à l'université pour commencer une année universitaire qui s'annonce chargée en émotion.