Le chef du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah, s'est dit prêt hier à toute nouvelle guerre contre Israël, menaçant l'Etat hébreu de représailles encore plus importantes que lors du conflit de 2006 s'il ouvrait un second front parallèlement à celui de la bande de Ghaza. «Toutes les possibilités sont réelles et ouvertes», a-t-il lancé lors d'un discours diffusé sur écran géant devant des dizaines de milliers de personnes rassemblées dans la banlieue sud à l'occasion de l'Achoura, la commémoration du martyr en 680 de l'imam Hussein, petit-fils du Prophète (QSSSL). «Nous devons être prêts à agir face à toute éventualité.» C'est la première fois que Nasrallah évoque clairement la possibilité de l'éclatement d'un nouveau conflit avec Israël. «Je dis (au Premier ministre israélien Ehud Olmert), celui qui a perdu et a été vaincu au Liban : vous ne pouvez pas détruire le Hamas et vous ne pouvez pas détruire le Hezbollah», a prévenu Nasrallah, qualifiant la situation actuelle de «critique». «Nous sommes prêts à sacrifier nos âmes, nos enfants et nos êtres chers pour (défendre) nos convictions», a-t-il insisté. Dans la banlieue sud de Beyrouth, l'un des fiefs du Hezbollah, une foule de plusieurs dizaines de milliers a écouté le discours du chef du parti chiite, en scandant «A vos ordres Nasrallah», «A tes ordres Ghaza», «Non à l'humiliation».