Le différend opposant le ministre de l'Education et les syndicats de l'éducation relatif au versement de la 2e tranche des indemnités sera bientôt solutionné. C'est ce qu'a indiqué hier le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE) dans un communiqué de presse. Ainsi, 160 milliards de dinars concernant opération seront versés dans les comptes des enseignants, a promis le premier responsable du secteur, Boubekeur Benbouzid, aux représentants du SNTE, lors d'une rencontre tenue hier au niveau de son département. Selon Abdelkrim Boudjenah, secrétaire général du SNTE, le ministre s'est engagé à verser ces indemnités au mois de septembre. Cela indique que M. Benbouzid a revu ses déclarations dans lesquelles il avait expliqué que le non-versement des rappels relatifs au régime indemnitaire était dicté par le risque d'inflation. «Ces rappels n'ont pas été versés pour éviter l'inflation», avait-il déclaré. Ces propos ont suscité la colère des syndicats autonomes de l'éducation dont le Snapest, le Cnapest, le Cla et l'Unpef qui n'avaient pas tardé à réagir. Ces syndicats avaient brandi la menace de recourir à la protestation dès la rentrée prochaine au cas où la tutelle ne reviendrait pas sur sa décision. Les syndicalistes avaient accepté le versement de leur dû en deux tranches pour éviter seulement l'inflation. Un accord qui n'avait pas été, malheureusement, «respecté par le département de Benbouzid». Il est à souligner que le versement de la première tranche avait été effectué le mois mai, alors que la deuxième, prévue pour la fin du mois de juillet, n'a encore pas été versée. La question de la gestion des œuvres sociales a été également évoquée lors de la rencontre d'hier, selon M. Boudjenah, contacté par nos soins. Il a indiqué que la tutelle s'est dite prête à activer le service en charge du dossier qui est en état d'«inertie», selon le secrétaire général du SNTE. Il a insisté dans ce cadre sur l'urgence de son activation afin de faire bénéficier les différentes couches, notamment les nécessiteux, les orphelins. Ainsi, la commission nationale chargée de la gestion des fonds des œuvres sociales, installée par le ministre au mois de mai est appelée à prendre en charge les préoccupations des travailleurs du secteur en débloquant à leur profit les fonds estimés à 20 milliards DA. Pour aborder les questions qui restent en suspens, «une rencontre entre le syndicat et la tutelle est prévue juste avant la rentrée scalaire», a fait savoir M. Boudjenah.