Qui se soucie des Jeux méditerranéens de 2013 ? Au moment où les yeux se tournent vers Londres où se déroulent les Jeux paralympiques et alors que les images des Jeux olympiques, disputés deux semaines auparavant, sont encore à l'esprit, il nous semble qu'il est opportun de songer à l'après de ces deux évènements. En effet, on a une tendance excessive à oublier que l'année prochaine, en juin exactement, auront lieu les Jeux méditerranéens que la ville turque de Mersin va accueillir. Il s'agit d'un important rendez-vous que l'Algérie, depuis qu'elle a commencé à y prendre part en 1967, a toujours honoré en y déléguant un très grand nombre d'athlètes. C'est aussi un évènement où les sportifs algériens ont l'habitude de briller et qui constitue un excellent tremplin pour tester les athlètes une année après les Jeux olympiques et mettre dans le bain de la grande compétition ceux à l'expérience naissante, des sportifs sur qui l'on compte pour la prochaine échéance olympique. En Turquie, les préparatifs de cette fête sportive vont bon train et les responsables turcs font de leur mieux pour que ces Jeux soient les plus réussis et que les athlètes et leurs accompagnateurs soient accueillis avec la chaleur et l'hospitalité propres à ce pays à l'histoire millénaire. Pour répondre au cahier des charges des Jeux, la ville de Mersin et sa région sont en train de se doter d'infrastructures ultra-modernes sans compter celles nombreuses qui existaient et qui demandent à être restaurées. Mais si les Turcs sont sur les Jeux, quid de l'Algérie et de ses sportifs ? Actuellement, le Comité olympique algérien est en pleine crise avec un mouvement de contestation qui s'oppose au président de cette instance. Ce dernier a déjà dit qu'il ne se représenterait pas pour un nouveau mandat, ce qui n'a pas empêché l'œuvre de déstabilisation de se poursuivre. Alors que la logique commande de laisser le processus de renouvellement des instances sportives se dérouler normalement, après, bien sûr, avoir procédé à la lecture des bilans de toutes les fédérations sportives, on fait comme si le plus important était de renverser le COA. Cette méthode s'apparente à une tentative de faire main basse sur l'instance olympique en prévision de la prochaine échéance électorale. Plutôt que de songer à au COA, certains présidents de fédérations sportives feraient mieux de s'expliquer sur leur grand ratage au niveau de leurs fédérations respectives malgré une manne financière comme jamais l'Etat n'en a fait bénéficié le mouvement sportif national depuis l'indépendance du pays. Elle est là la vérité : on se bat pour le COA pour détourner l'attention et faire oublier ses échecs dans son sport. Une fois de plus on cherche à pérenniser la médiocrité pour le plus grand mal du sport algérien. C'est vraiment désolant.