Aucune information n'a encore filtré sur le sort des diplomates algériens pris en otage au Mali par l'organisation terroriste le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao). Les membres du gouvernement n'ont ni confirmé ni infirmé l'information selon laquelle le diplomate Tahar Touati a été exécuté, rapportée depuis deux jours par plusieurs médias. Aucune information n'a été donnée également sur les négociations menées avec l'organisation terroriste qui sévit dans la région du Sahel. Les déclarations faites hier en marge de l'ouverture de la session d'automne du Parlement n'ont rien apporté de nouveau sur ce dossier brûlant. «Je ne fais aucune déclaration», a répondu Ahmed Ouyahia, lors de la séance d'ouverture de la session parlementaire, malgré les nombreuses sollicitations des journalistes. Le Premier ministre a eu la même attitude au Conseil de la nation où il s'est abstenu de commenter ce sujet et tout autre thème d'actualité d'ailleurs. Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci a, quant à lui, fait une brève déclaration au Conseil de la nation. «En dehors des informations que nous avons obtenues et que nous avons communiquées à l'opinion publique nationale et internationale, je n'ai pas d'autres informations supplémentaires à rajouter en ce moment-là», a-t-il dit. Abdelaziz Belkhadem, représentant personnel du président de la République, s'est juste contenté de souhaiter la libération des autres otages, sans être capable d'avancer une information fiable sur le sujet. «Ce sont nos enfants. Si l'information de leur exécution se vérifie, nous présentons nos sincères condoléances à leurs familles et nous espérons la libération prochaine des autres otages», a-t-il dit. Notons au passage que le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, ainsi que Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, dont la question du sort des diplomates algériens relève directement de leurs compétences, étaient, tous les deux, absents de la cérémonie d'ouverture des travaux du Parlement.