La rentrée aussi bien sociale que scolaire sera fortement perturbée à partir d'aujourd'hui. La Fédération nationale du secteur des communes (FNSC), affiliée au Snapap, a appelé «les travailleurs à observer 8 jours de grève» à compter d'aujourd'hui, suivis de rassemblements devant les sièges des wilayas à compter du 9 septembre. Cette action décidée «à l'unanimité» le 25 août dernier par la Fédération du secteur des communes affiliée au Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap), si elle a pour objectif d'arracher les revendications légitimes des travailleurs du secteur, posera en revanche, surtout si elle est largement suivie, un sérieux problème aussi bien aux élèves scolarisés qui doivent faire «un tas de paperasse» pour les inscriptions qu'aux autres citoyens. Interrogé sur le choix de cette date, le président de la fédération, Ait Khelifa Azzedine, précise dans une déclaration au Temps d'Algérie que la FNSC qui a tracé un programme d'action depuis 2009 a bien averti les pouvoirs publics qui restent sourds, qu'à la rentrée sociale, elle prévoyait «une action d'envergure». «Cette action s'est traduite par une grève de 8 jours décidée à l'unanimité», a-t-il précisé. Pour rappel, la Fédération nationale du secteur des communes a lancé un préavis de grève. «Après analyse profonde qui prévaut dans le secteur, à savoir notamment les atteintes aux libertés syndicales enregistrées quotidiennement et au niveau national, la dégradation du pouvoir d'achat, la précarité de l'emploi, le recours aux intimidations pour casser le mouvement de grève, la fermeture des portes du dialogues (…), les membres de la fédération à l'unanimité décident de reprendre la protestation par des actions de grande envergure et appellent tous les travailleurs à observer 8 jours de grève suivis de rassemblements devant les sièges de wilayas et ce, à compter du 9 septembre», lit-on dans le communiqué de la FNSC parvenu à notre rédaction. Ceci pour exiger, poursuit le même document, notamment le respect du droit syndical, la révision et l'unification des statuts particuliers et du régime indemnitaire des travailleurs des communes tous corps confondus ou encore l'implication du partenaire social dans la gestion de la carrière des travailleurs. La plateforme de revendications des communaux comprend également l'abrogation de l'article 87 du code du travail, la révision du point indiciaire, la révision de la gestion du FNPOS ainsi que la généralisation de la médecine du travail entre autres. La rentrée sociale s'annonce chaude avec d'autres mouvements qui pourraient surgir, notamment dans les secteurs de l'éducation ou de la santé.