Après une courte «trêve» qui n'aura duré qu'un mois, les travailleurs communaux menacent de reprendre leur mouvement de protestation dès le début du mois de septembre avec en sus une grève annoncée de 8 jours et des rassemblements à travers tout le territoire national. La Fédération nationale du secteur des communes (FNSC), affiliée au Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap), a en effet annoncé dans un préavis de grève adressé aux ministères du travail et de la sécurité sociale et de l'Intérieur et des collectivité locales, le recours à une grève de 8 jours à partir du 4 septembre et à des rassemblements sur tout le territoire national en raison de la non-tenue des promesses qui ont été faites aux travailleurs communaux. Le document du Snapap dont nous détenons une copie précise également que «la liberté syndicale est bafouée», expliquant que le droit des travailleurs d'adhérer à d'autres syndicats autonome est également bafoué. «Nous vous informons qu'après la tenue des assemblées générales au niveau des sections, une AG extraordinaire de la FNSC s'est tenue et les rapports des wilayas ont conclu à la nécessité de recourir encore une fois à la grève», écrivent les rédacteurs du document qui précisent que «le bureau national de la FNSC qui s'est réuni le 25 août 2012 a décidé en concertation avec les représentants des wilayas, de recourir à une grève de 8 jours à compter du 4 septembre et à des rassemblements à travers toutes les wilayas. La fédération du secteur des communes n'a pas également omis de rappeler dans son préavis sa plateforme de revendications composée de 14 points. Outre la révision du statut particulier et du régime indemnitaire des travailleurs du secteur, la plateforme comprend le respect des libertés syndicales et le droit de grève, la réintégration de tous les syndicalistes licenciés et suspendus arbitrairement, l'amélioration du pouvoir d'achat des travailleurs communaux et le maintien du régime de retraite sans condition d'âge. La FNSC réclame également la révision du statut particulier des corps communs, des ouvriers professionnels, des chauffeurs et des gardiens, ainsi que l'intégration en priorité de tous les contractuels et vacataires en poste. La FNSC réclame aussi le respect des libertés syndicales, l'abrogation de l'article 87 bis du code du travail dont le gouvernement a promis la révision, la révision de la gestion du FNPOS ainsi que la généralisation de la médecine du travail entre autres. Avec cette grève de 8 jours, ainsi que d'autres mouvements annoncés dans plusieurs secteurs comme celui de l'éducation à titre d'exemple, la rentrée sociale risque d'être explosive.