La Fédération nationale du secteur des communes, affiliée au Snapap, a lancé un appel à une grève de huit jours à partir du 4 septembre prochain. Dans un communiqué rendu public hier, cette fédération motive ce recours à la grève dès la rentrée sociale par le refus des autorités de satisfaire leurs revendications énumérées dans une plateforme transmise au ministère de l'Intérieur l'année dernière. «Les membres de la Fédération nationale du secteur des communes décident à l'unanimité de reprendre la contestation par des actions de grande envergure et appellent tous les travailleurs à observer huit jours de grève à partir du 4 septembre, suivis de rassemblements devant les sièges des wilayas et ce, à compter du 9 septembre», est-il souligné dans le même communiqué. La Fédération réclame, entre autres, l'intégration des travailleurs contractuels, vacataires et du pré-emploi, la révision des statuts particuliers et du régime indemnitaire et l'abrogation de l'article 78bis de la loi 90/11 définissant la composante du Salaire national minimum garanti (SNMG). Elle demande également de revoir la gestion du Fonds national de péréquation des œuvres sociales (FNPOS), d'impliquer le partenaire social dans la gestion des carrières des travailleurs du secteur, le maintien du régime de la retraite sans condition d'âge et la participation du partenaire social à l'élaboration du code du travail dont le nouveau texte est encore en chantier. La Fédération dénonce en outre «les atteintes aux libertés syndicales enregistrées quotidiennement au niveau national et le silence complice des pouvoirs publics». Elle proteste contre la dégradation du pouvoir d'achat des travailleurs des communes qui n'arrivent plus à joindre les deux bouts et appellent le ministère de l'Intérieur à mettre fin à la précarité de l'emploi engendrée par le recours abusif et systématique aux recrutements dans le cadre du pré-emploi et du filet social. La Fédération dénonce également la fermeture de toutes les portes du dialogue et la non-participation de leur syndicat à l'élaboration du statut particulier qui ne semble pas répondre à leurs besoins. Cette organisation syndicale multiplie depuis l'année dernière les actions de protestation pour arracher les droits des travailleurs du secteur. En vain. Plusieurs grèves ont été observées de 2011 à 2012, paralysant l'administration locale. Cette grève annoncée pour début septembre risque d'avoir des conséquences graves sur l'activité de l'administration au niveau local, très sollicitée pour les documents administratifs. La rentrée sociale s'annonce ainsi chaude…