Selon une étude du cabinet britannique Oxford Business Group, l'Algérie a diversifié ses relations économiques avec des partenaires asiatiques et américains. Ses échanges avec la Russie, la Chine, l'Inde et le Brésil ont connu une évolution notable ces dernières années, relève le cabinet déclinant des chiffres illustratifs de cette nouvelle donne. En effet, le cabinet britannique a souligné dans un rapport publié récemment que l'Algérie a multiplié ses relations commerciales avec un certain nombre d'économies émergentes, notamment le Brésil, la Russie, l'Inde et la Chine (Bric). L'Algérie affiche, selon la même source, des perspectives d'augmentation de ses recettes commerciales encourageantes, grâce à une demande - en particulier en matières premières - toujours forte de la part des marchés émergents malgré des prévisions de croissance revues à la baisse. Citant des données du ministère des Finances, Oxford Business Groupe a indiqué que les exportations vers l'Asie ont atteint 2,03 milliards de dollars au premier trimestre 2012, un chiffre quasiment multiplié par deux par rapport à la même période l'année précédente. Début 2012, un dixième des exportations algériennes étaient à destination de l'Asie, faisant de la région le troisième marché d'exportation de l'Algérie. A titre d'exemple, le volume des échanges commerciaux de l'Algérie avec l'Inde, même s'il ne représente toujours qu'un faible pourcentage de l'ensemble des échanges commerciaux du pays, a connu ces dernières années une rapide expansion. L'Inde est le 11e partenaire commercial de l'Algérie ; les deux pays se sont exprimés en faveur d'une augmentation du volume de leurs échanges à l'avenir. Les relations commerciales entre l'Algérie et le Brésil ont également connu une croissance au cours de ces dernières années. La valeur des exportations énergétiques de l'Algérie vers le Brésil a enregistré une forte hausse, passant d'environ 797 millions d'euros en 2001 à 1,9 milliard d'euros en 2010. A l'inverse, l'Algérie est également en train de devenir un marché d'exportation plus important pour le Brésil, en particulier dans le domaine des produits alimentaires. Mais c'est la Chine qui a connu la plus fulgurante ascension. Les statistiques du ministère des Finances concernant le commerce extérieur du pays en 2011 placent la Chine en deuxième position dans la liste des sources d'importation pour l'année 2011, avec un volume d'importation d'une valeur de 4,74 milliards de dollars. La Chine a importé pour 2,18 milliards de dollars de produits algériens en 2011, soit par rapport à 2010 une augmentation de 85% en glissement annuel. Les projections pour le premier semestre 2012 montrent que ces chiffres pourraient encore grimper. L'Algérie a également pris des mesures pour optimiser le potentiel de sa relation avec la Russie, elle aussi exportatrice d'hydrocarbures. Si les relations commerciales entre l'Algérie et la Russie sont limitées, les deux pays producteurs d'énergie se sont par le passé alliés dans le cadre de projets stratégiques communs afin de mettre en commun les bonnes pratiques établies dans les domaines de l'extraction et du transport des produits pétroliers. Pour les experts d'Oxford Business Group, «la multiplication des partenariats économiques avec les pays du Bric, qui dépassent de simples échanges commerciaux, ne saurait manquer de stimuler l'économie algérienne et de renforcer les capacités locales sur le moyen terme».