Le Rassemblement espoir Algérie, plus connu sous la dénomination arabophone de Tadjamou Amel Djazair (TAJ), tiendra cet après-midi son congrès constitutif. Il s'agit-là de l'ultime étape à franchir pour cette nouvelle formation politique qui ne fait sienne aucune idéologie pour paraphraser les propos de son principal fondateur, Amar Ghoul, reconduit dans son poste de ministre des Travaux publics à la faveur du dernier remaniement gouvernemental. Le congrès constitutif d'aujourd'hui, connaîtra son coup de starter en fin d'après-midi, soit à partir de 17h, nous a indiqué hier, Mohamed Djemaâ, un des cadres du TAJ. Il a précisé que les travaux qu'abritera la Coupole du complexe sportif Mohamed Boudiaf s'étaleront jusqu'à samedi prochain. Pour ce premier jour, il est prévu une cérémonie que Mohamed Djemaâ qualifiera de grandiose. Et pour bien réussir ce moment festif, des invitations ont été adressées, selon la même source, à l'ensemble des acteurs de la classe politique, ceux de la société civile et même à certains membres de l'Exécutif. En d'autres termes, il est beaucoup plus question d'une «opération de charme» à laquelle s'adonneront les dirigeants du TAJ, pour mieux convaincre l'opinion des bonnes relations qu'ils entretiennent, autant avec les responsables des partis politiques, que les dirigeants des différentes institutions de l'Etat, indiquent d'autres sources concordantes. Ce que Amar Ghoul tiendra assurément à rappeler lors de son discours inaugural des travaux, qu'il aura à prononcer aujourd'hui à l'adresse de ses convives et de ses militants. Au total, il est prévu que cette manifestation réunisse quelque 2000 participants entre invités et militants, selon les chiffres communiqués par Mohamed Djemâa. Des militants parmi lesquels un nombre considérable de dissidents ayant rompu les amarres avec leurs anciennes appartenances politiques pour rejoindre la nouvelle formation de Amar Ghoul. La plus grande partie de ces dissidents sont issus du MSP, à l'instar d'ailleurs de Amar Ghoul qui a consommé son divorce avec Bouguerra Soltani, non pas sans atomiser les structures dirigeantes de ce parti d'obédience islamiste. Plusieurs cadres du MSP et même des membres siégeant au sein de son conseil consultatif se sont écartés de ce parti pour rejoindre le TAJ. Idem pour une poignée de militants du FNA, qui ont, eux aussi, agi de la sorte, dans le sillage de la crise interne qui a secoué le parti de Moussa Touati au lendemain des législatives du 10 mai dernier. Une course contre la montre pour les locales Il reste que de l'avis de Mohamed Djemâa, «la majorité des adhérents du TAJ n'ont pas d'expérience dans le domaine politique et intègrent pour la première fois un parti». M. Djemâa qui est, lui aussi, un dissident du MSP où il avait occupé le poste de chargé de communication, nous a également indiqué qu'en parallèle des préparatifs du congrès du TAJ, les responsables de cette formation sont «engagés dans une véritable course contre la montre pour être fin prêts aux prochaines élections locales». Le TAJ pourra-t-il créer la surprise à cette occasion ? L'avenir nous le dira.