Le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, représentera l'Algérie à la réunion de haut niveau des Nations unies sur le Sahel et le Mali qui se tiendra à New York ce mercredi, en marge de la 67e session de l'Assemblée générale de l'ONU, a indiqué hier le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, M. Amar Belani. Cette réunion, qui sera présidée par le secrétaire général des Nations unies, examinera la situation au Sahel et les développements en cours au Mali. Elle est destinée à «mobiliser la communauté internationale en faveur de la stabilité et du développement de la région du Sahel et à élaborer, en consultations avec les organisations régionales et les pays concernés, une stratégie intégrée de l'ONU touchant aux questions de sécurité, de gouvernance, de développement et aux questions humanitaires», a précisé M. Belani. La rencontre de haut niveau de l'ONU intervient après la décision prise vendredi dernier par le Conseil de sécurité qui a demandé à la Cédéao une plus large concertation bilatérale, régionale et internationale pour élaborer des options détaillées quant à un éventuel déploiement d'une force régionale au Mali. Oui à un déploiement de la Cédéao à Bamako Par ailleurs, le ministre malien de la Défense a assuré samedi que le déploiement de forces ouest-africaines à Bamako, dans le cadre de la reconquête du Nord-Mali occupé par les islamistes, était possible, à condition qu'il se déroule avec discrétion pour ne pas choquer la population. Le ministre malien de la Défense, Yamoussa Camara, a rencontré samedi soir à Abidjan le président Alassane Ouattara, président en exercice de la Communauté des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), à qui il a remis un message du président malien par intérim, Dioncounda Traoré. Bamako a demandé son aide à la Cédéao pour la reconquête du Nord-Mali, occupé depuis plus de cinq mois par des groupes islamistes armés, alliés avec Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), ce qui passe par l'intervention d'une force armée ouest-africaine. «Il s'agissait de voir quel est le meilleur cadre pour que ces forces soient déployées sans trop heurter la susceptibilité et la sensibilité des populations qui restent très attentives au déploiement de toute force étrangère sur notre territoire», a expliqué à la presse Yamoussa Camara, à l'issue de cet entretien. Vendredi soir, Dioncounda Traoré, a proposé «le dialogue et la négociation aux groupes armés islamistes», tout en appelant «les Maliens à l'union sacrée autour de leur armée pour faire la guerre s'il n'y avait plus d'autre choix».