Le taux de suivi enregistré hier lors du premier jour de la grève nationale à laquelle a appelé la Fédération nationale du secteur des communaux (FNSC) était de 75% à l'échelle nationale, selon le président de la corporation, Azzedine Aït Khlifa. Un taux qu'il a qualifié de «satisfaisant». L'entame de ce mouvement de trois jours a été massivement suivie dans les wilayas du Centre, selon M. Aït Khlifa qui nous a indiqué que le taux de suivi a atteint les 95% dans les wilayas de Tizi Ouzou, Béjaïa, Boumerdès, Bouira, Sétif et Bordj Bou Arréridj. A Blida, il était évalué à 70%. Ce n'était pas le cas dans la wilaya d'Alger qui a fait l'exception avec une non adhésion au mouvement et où aucun débrayage n'a été constaté dans la majorité des APC. En effet, dans les communes de Sidi M'hamed, Alger-Centre et El Mouradia, les employés étaient à leur poste et les citoyens se faisaient délivrer leurs documents administratifs comme d'habitude et sans aucun problème ni contrainte. «On n'est pas concerné par cette grève», nous a dit un employé au guichet, à la mairie de Sidi M'hamed, expliquant que le FNSC n'est pas le syndicat représentatif de tous les communaux. Un agent de sécurité sur les lieux nous a précisé son refus d'adhérer à la grève par les résultats décevants des actions précédentes. «Toutes les grèves que nous avions menées n'ont abouti à rien.» Et de poursuivre sur un ton désappointé : «Je ne vois pas pourquoi je me mobiliserai ?» Raisons du faible taux de suivi à Alger Les syndicalistes traduisent ce faible taux dans la capitale par «les intimidations envers les travailleurs, le manque de communication ainsi que l'absence d'une culture syndicale au sein de la grande partie de ce corps». Concernant les intimidations, le représentant syndical a fait savoir que «des menaces de licenciement ont été formulées par des P/APC à l'encontre des employés. Pour le manque de communication, il a souligné que la plupart n'était pas informée malgré que 1541 communes avaient été contactées. Le syndicat qui proteste contre ce qu'il considère comme une «attitude passive des ministères de tutelle» compte maintenir sa mobilisation jusqu'à la satisfaction de toutes ses revendications. Et pour y parvenir, M. Aït Khlifa a tenu à appeler les communaux à être solidaires pour arracher leurs droits. Avant de conclure, le syndicaliste a réitéré les principales revendications dont l'augmentation de leur salaire qui pour la majorité de cette catégorie est loin du salaire de base, le versement des rappels et des primes de rendement et de guichet. La révision et l'unification de statuts particuliers tous les fonctionnaires et l'abrogation de l'article 87 bis de la loi 90/11 du code de travail précisant les composants du Salaire National Minimum Garanti (SNMG).