Les communaux paralysent les différents services des APC. A en croire le président de la Fédération nationale du secteur des communes (FNSC), affiliée au Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap), qui a appelé à une grève de 8 jours à compter d'hier et à des rassemblements à partir du 9 septembre devant les sièges de wilaya, le taux de suivi au premier jour est de l'ordre de 72%. Les citoyens sont ainsi appelés à prendre leur mal en patience en dépit du service minimum assuré «conformément à la législation en vigueur», explique le président de la FNSC, Aït Khelifa Azzedine, dans une déclaration au Temps d'Algérie, affirmant dans la foulée que le taux de suivi «varie d'une wilaya à une autre». A titre d'exemple, notre interlocuteur précise : «D'après les échos qui nous sont parvenus des wilayas comme Tizi Ouzou, Béjaïa, Sétif, Bouira, Bordj ainsi que quelques communes d'Alger, le taux oscillait hier entre 85 à 100%». S'agissant des catégories de travailleurs concernés par la grève, le syndicaliste affirme que tous son concernés à l'exception des services qui gèrent l'eau. «C'est un secteur vital», commente Aït Khelifa, indiquant qu'aussi bien les services de la voirie, les éboueurs, les bureaux des marchés, l'état civil et les services sociaux sont concernés. Le service minimum est ainsi assuré «au compte-gouttes», selon les explications fournies par Azzedine Aït Khelifa qui précisera que le service de la voirie assure le service minimum notamment pour ce qui est des secteurs sanitaires, des polycliniques et des hôpitaux qui doivent rester «propres». Quant au service de l'état civil, seules les transcriptions de décès sont assurées, selon notre interlocuteur, alors que pour l'enregistrement des naissances par exemple, aucun service n'est assuré. Interrogé sur les rassemblements prévus à compter du 9 septembre, le président de la FNSC précise qu'il appartient aux délégués de wilaya de choisir la date (entre le 9 et le 11 septembre), de l'horaire de l'action «ainsi que des itinéraires des marches qui précéderont les sit-in», expliquera-t-il, révélant également qu'une session extraordinaire du conseil national de la FNSC aura lieu avant la fin de la grève pour décider des suites à donner au mouvement des communaux. «Nous allons alors décider, si nos doléances ne sont pas prises en compte, soit de reconduire la grève soit de procéder à d'autres actions d'envergure», avertit Azzedine Aït Khelifa. «Nous sollicitons l'intervention du nouveau Premier ministre dans la gestion de notre dossier» Par ailleurs, le président de la FNSC n'a pas raté l'occasion de la nomination du nouveau Premier ministre, Abdelmalek Sellal, pour lui lancer à travers les colonnes de notre journal «un appel pressant» pour qu'il prenne en charge les revendications des communaux. «Nous lançons un appel à M. Sellal auquel nous souhaitons plein succès dans sa mission pour qu'il se penche sur notre dossier», a dit Aït Khelifa avant d'ajouter : «Nous ne faisons que revendiquer nos droits les plus légitimes et notre action n'a pas pour objectif de pénaliser le citoyen». Les communaux revendiquent notamment le respect du droit syndical, la révision et l'unification des statuts particuliers et du régime indemnitaire des travailleurs des communes tous corps confondus ou encore l'implication du partenaire social dans la gestion de la carrière des travailleurs. La plateforme de revendications des communaux comprend également l'abrogation de l'article 87 du code du travail, la révision du point indiciaire, la révision de la gestion du FNPOS ainsi que la généralisation de la médecine du travail entre autres.