Les corps communs et les travailleurs de l'administration de la wilaya d'Alger affiliés au Snapap ont terminé leur cycle de mobilisation jeudi avec un taux de participation de 64%, selon Rachid Djani, secrétaire général du Snapap dans la wilaya d'Alger. Ce syndicat lutte pour la satisfaction, notamment des revendications socioprofessionnelles. Une mobilisation qu'il juge «satisfaisante» d'autant que le taux moyen des cinq journées de grève pour la wilaya est estimé à 70%. «Je suis satisfait de ce taux puisque tous les secteurs ont enregistré une forte mobilisation. Les acteurs de l'enseignement supérieur et la santé ont été les plus actifs. Les travailleurs des communes un peu moins mais je réitère ma satisfaction», nous a-t-il dit, déplorant cependant l'absence de contact avec le wali d'Alger. Aussi, ce responsable nous a indiqué que lundi prochain, une assemblée générale sera tenue au siège du Snapap à Bab Ezzouar entre les fédérations de chaque secteur et les sections syndicales afin de voter le principe de grève illimité à l'échelle de la wilaya d'Alger. Par ailleurs, le bilan de ces cinq journées de grève sera abordé ainsi que les nouvelles actions à entreprendre. «Je déplore cette situation de blocage. Le wali d'Alger n'a engagé aucun pourparler, nous n'avons aucun contact à ce jour. Je pense que nous allons modifier notre stratégie d'action en organisant d'ici peu des sit-in devant la wilaya d'Alger c'est peut être à ce moment là que l'on aura droit à un peu de considération», regrette-t-il. Pour sa part, Mohammed Latrèche, secrétaire général de la section syndicale du Snapap à l'USTHB, nous a fait savoir que pour la dernière journée de mobilisation, le taux de participation s'élevait à 70%. Il se dit amplement «satisfait» par la mobilisation sur le campus et nous indique avoir reçu l'information concernant l'AG qui doit se tenir lundi prochain. «La reconduction de la grève a eu un impact positif sur le campus. Je me réjouis de l'engouement des travailleurs. Ma section syndicale est récente et elle compte 900 adhérents à l'USTHB», nous a-t-il indiqué. Concernant son adhésion ou non au principe de grève illimitée, il «souhaite organiser au plus vite une AG avec les différentes sections syndicales de l'université afin d'avoir leur opinion concernant l'option de grève illimitée. C'est une décision importante qui peut avoir de fortes répercussions. Ce n'est pas une décision facile, il faut la préparer et surtout il faut qu'elle remporte l'adhésion de la majorité. Nous espérons que les autorités concernées vont prendre contact avec nous afin de ne pas en arriver à la grève illimitée.» Il indique par ailleurs qu'en tant que vice-président de la Fédération nationale de l'enseignement supérieur et de la recherche, il avait envoyé une plateforme de revendications interne au ministère concerné avec une demande d'audience, il y a une semaine. Une plateforme de 34 points «Nous n'avons actuellement reçu aucune réponse. La plateforme s'articule en 34 points environ. Nous demandons la révision totale des statuts de tous les corps technique et administratif, la permanisation des agents contractuels et vacataires, le droit à la formation à l étranger pour tous les fonctionnaires, des logements sociaux pour ces derniers….», nous a-t-il indiqué ajoutant, qu'hier, la reprise du travail avait été actée et que les travailleurs attendaient l'AG de lundi pour s'enquérir de la marche à suivre. Pour sa part, Youcef Branci, secrétaire général de la section syndicale du Snapap à l'hopital Drid-Hocine, nous a indiqué que pour la dernière journée de grève, le taux de participation était estimé à 90%. «Cette mobilisation a connu un engouement certain. Les adhérents ont fait preuve d'une détermination sans faille. Aujourd'hui (hier ndlr), nous avons dû reprendre le travail en attendant les instructions de la direction du Snapap. Nous n'avons reçu aucun contact, aucun point soulevé n'a fait l'objet d'une réunion avec le wali d'Alger. La grève illimitée semble être notre seule issue», affirme-t-il, ajoutant que pour les cinq journées de grève, le taux de participation était entre 86 et 90%. «Cela nous encourage à maintenir la pression», souligne t-il.