L'Algérie a plaidé vendredi à New York pour la criminalisation du paiement des rançons aux groupes terroristes pour la libération d'otages, dans le cadre du parachèvement du dispositif légal international contre ce fléau. Intervenant à la Réunion de haut niveau sur la lutte contre le terrorisme nucléaire, organisée en marge de l'Assemblée générale de l'ONU, la délégation algérienne a indiqué que l'Algérie estime que le parachèvement de l'architecture légale contre le terrorisme commande l'adoption d'une convention globale de l'ONU contre le terrorisme devant intégrer la criminalisation du paiement des rançons aux groupes terroristes pour la libération d'otages. Par ailleurs, la représentante de l'Algérie a souligné que cette réunion est l'occasion de réaffirmer l'engagement commun de lutter contre le terrorisme dans toutes ses manifestations dont le terrorisme nucléaire. Elle a également considéré que la lutte contre le terrorisme nucléaire ne peut être isolée des efforts requis pour le désarmement et la non-prolifération, afin de libérer le monde du danger que représentent les armes de destruction massive. A ce propos, l'Algérie appuie l'établissement d'une zone exempte d'armes de destruction massive au Moyen-Orient et soutient les efforts du facilitateur, M. Jako Laajava, visant à lancer le processus de création de cette zone lors de la conférence sur le Moyen-Orient prévue à Helsinki (Finlande) avant la fin décembre prochain. Par ailleurs, la délégation algérienne a affirmé que l'Algérie apporte sa contribution au cadre multilatéral global visant à combattre le terrorisme nucléaire, tout en rappelant avoir adhéré à l'ensemble des instruments de lutte antiterroriste. A ce propos, la délégation a fait savoir qu'au plus fort de la violence terroriste qu'elle a connue dans les années 90, l'Algérie a assuré une protection adéquate des matières et sources radioactives ainsi que les installations nucléaires. Il a été également fait part lors de cette réunion qu'en début septembre en cours, l'Algérie a mis en place le Centre de formation et d'appui à la sécurité nucléaire et a co-organisé avec l'Union européenne et l'Institut interrégional de recherche des Nations unies sur la criminalité et la justice (UNICRI), la Conférence de lancement du Centre régional d'excellence de sécurité chimique, biologique, radiologique et nucléaire, qui sera basé à Alger. En somme, a résumé la délégation algérienne, l'Algérie est engagée dans le domaine de la lutte contre le terrorisme nucléaire et la criminalité transnationale organisée. Les efforts qu'elle déploie, a-t-elle précisé, sont également destinés à renforcer la coopération régionale et internationale dans le domaine de la protection physique, de valorisation et de formation des ressources humaines pour une utilisation sûre de l'atome au service du développement socio-économique. Il est à souligner qu'outre cette rencontre de haut niveau, une réunion ministérielle sur le Traité d'interdiction complète des essais nucléaires (TICE) a été également organisée en marge de l'Assemblée générale de l'ONU. A cette occasion, l'Algérie a exhorté les pays qui n'ont pas encore signé ou ratifié ce traité à s'acquitter de cette obligation. La représentante algérienne a souligné, lors de cette réunion, que l'Algérie dont une partie du territoire subit encore les conséquences des essais nucléaires effectués par la France dans les années 60, demeure convaincue que l'élimination totale des armes nucléaires demeure la seule garantie contre les dangers qu'elles représentent. L'Algérie, a-t-elle rappelé, a été l'un des premiers pays à avoir ratifié le Traité de Pelindaba, érigeant l'Afrique en zone exempte d'armes nucléaires.