Une conférence de deux jours regroupera, à Alger, 11 pays d'Afrique du Nord et du Sahel avec la participation de l'union européenne pour discuter de la «lutte antiterroriste». Cette réunion vise à «renforcer les capacités des pays du Sud à lutter efficacement contre le trafic illicite de matières sensibles» et contre le terrorisme mené avec des «armes improvisées de destruction massive». En plus de l'Algérie, cette conférence régionale regroupera des représentants de la Tunisie, de la Libye, de l'Egypte, du Maroc, de la Mauritanie, du Burkina Faso, du Mali, du Niger, du Soudan et du Tchad. Co-organisée par l'Algérie, l'UE et l'institut interrégional de l'ONU pour la recherche et la criminalité et la justice, la rencontre s'inscrit dans le cadre de la «mise en œuvre de la résolution 1540 du Conseil de sécurité de l'ONU», adoptée en avril 2004, et qui vise à combattre les actes terroristes qui font peser sur la paix et la sécurité internationale et à empêcher la prolifération des armes de destruction massive et empêcher des acteurs non étatiques à s'emparer de ces technologies. Cette manifestation se tiendra sous l'égide du Centre d'excellence de sécurité chimique, biologique, radiologique et nucléaire (CBRN), une structure créée en 2010 par l'EU et l'Unicri. Ce rendez-vous a pour objectif la lutte contre le trafic illicite des matières sensibles et la diminution des risques de terrorisme d'armes improvisées de destruction massive. Plusieurs pays d'Afrique du Nord et du Sahel sont touchés par les activités de groupes armés islamistes, en particulier le Mali dont le Nord est occupé par des groupes alliés à Aqmi. Le vent qui a soufflé sur les pays du monde arabe a permis aux groupes terroristes dans le Sahel et dans le Maghreb de s'approvisionner en armement. Malgré cet événement, l'Algérie n'a pas baissé les bras, bien au contraire, la sécurité a été renforcée notamment aux frontières. Malgré les efforts déployés par les forces de sécurité algériennes, le danger du terrorisme reste intact. Si les événements survenus au cours dudit «printemps arabe» ont profité aux terroristes, le versement des rançons a également a été d'un grand apport pour les groupes armés. La situation actuelle au nord du Mali est inquiétante et pourrait avoir des conséquences graves sur d'autres pays.