Sans surprise, le Plan d'action du gouvernement a été adopté, hier, à main levée par la majorité des membres de l'Assemblée populaire nationale. Sur les 380 présents, 221 députés ont voté pour le plan d'action du gouvernement, 41 ont voté contre et 47 se sont abstenus au terme d'une séance plénière à l'Assemblée populaire nationale (APN) consacrée aux réponses du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, aux questions et observations des membres de la chambre basse du Parlement. L'Alliance de l'Algérie verte (AAV) et les députés du FJD de Abdallah Djaballah ont voté contre le plan alors que ceux du PT et du FFS se sont abstenus. Pour le chef du groupe parlementaire du FFS, qui considère que les réponses de Sellal aux interrogations des députés «sont superficielles», le choix du FFS est motivé par le fait que «notre participation aux législatives était tactique», explique Ahmed Batatache, indiquant que le problème de la représentation politique reste posé. «Nous somme une minorité, nous nous sommes abstenus pour ne pas consacrer le principe de la majorité», justifie-t-il encore. Pour les députés du FJD, le vote contre le plan est dû à «l'échec du processus des réformes», expliquent-ils dans un communiqué rendu public à l'issue de la plénière mais aussi à la crise de confiance entre le peuple et les gouvernants», entre autres. A propos de l'informel :«On n'entrera pas en guerre sans bénéfice» A l'issue de la plénière, le Premier ministre Abdelmalek Sellal s'est prêté au jeu des questions réponses, réaffirmant dès l'entame la volonté de son gouvernement à poursuivre les réformes. «Notre objectif est de poursuivre le programme des réformes, de les accélérer», a-t-il dit, reconnaissant toutefois qu'«on ne va pas tout faire d'ici 2014». L'essentiel pour le Premier ministre est de lancer les projets sur le terrain. Abordant le volet économique, Sellal a évoqué les facilitations accordées notamment aux PME-PMI, insistant sur le maintien de la règle 51-49. Pour lui, cette dernière n'est pas un facteur bloquant comme le prétendent certains. Il en veut pour preuve les 2.6 milliards de dollars d'investissement étrangers (IDE). Dans le même ordre d'idée, il évoquera un accord prochain entre Sider et Qatar Steel. S'agissant de l'informel, Sellal est catégorique. «On n'entrera pas en guerre (contre l'informel), sans bénéfice», a-t-il commenté expliquant qu'un programme qui concernera les 48 wilayas est en vue. Il sera pris en charge par Batimétal, afin de réaliser «des petits marchés», qui absorberont les jeunes activant dans l'informel. Pour les diplomates algériens, otages des groupes islamistes au Mali, le Premier ministre a indiqué que le ministère des Affaires étrangères suit de près le dossier.