Le chef d'état-major, le général de corps d'armée Gaïd Salah, a réuni au courant de la semaine dernière de hauts responsables des forces combinées relevant de l'ANP, de la Gendarmerie nationale et des services de police de plusieurs wilayas de l'Est, notamment El Tarf, Tébessa et Souk-Ahras. Selon des sources sécuritaires biens informées de la teneur de cette importante réunion qui s'était tenue dans l'une des wilayas susmentionnées, le chef d'état-major a tiré la sonnette d'alarme face à la réelle menace terroriste qui risque de déstabiliser la région Est du pays par les rebelles de la ville de Ben Walid, fief de la plus grande tribu en Libye, loyaliste à l'ex-régime de Mouammar Kadhafi. Cette menace, sérieusement évoquée par les responsables de la sécurité, avant même le déclenchement d'une guerre en Libye, se trouve actuellement à nos frontières puisque, selon des sources sécuritaires, des groupes armés tentent d'introduire des armes de guerre dans notre pays. Parmi ces armes lourdes, le Stinger qui est un lance-missile sol-air américain à courte portée utilisé pour atteindre les hélicoptères ou les avions de combat à basse altitude. Pour faire face à ce risque imminent, passible de déstabiliser la région Est du pays, un important dispositif des forces de l'ANP a été déployé depuis la semaine écoulée, dont la mission est le bouclage des frontières à travers lesquelles les rebelles libyens peuvent transiter. Des camps militaires pour la surveillance des frontières au niveau des villes d'El Tarf, Tébessa et Souk-Ahras ont été installés pour une période non déterminée étant donné que la situation sécuritaire en Libye demeure instable. Cependant, les forces de sécurité algériennes ne doivent en aucun cas négliger la dégradation du climat sécuritaire depuis les événements du printemps arabe, en Tunisie et particulièrement en Libye où les affrontements ne cessent de prendre des proportions démesurées. Les forces de défense bien au fait des retombées catastrophiques de cette situation, et pour le pays et pour sa population, n'ont d'autres alternatives que de redoubler de vigilance afin de parer à toute menace terroriste provenant des pays voisins, dont le climat sécuritaire est complètement délétère. Outre le dispositif des forces combinées militaires et Gendarmerie nationale, des équipements de contrôle des frontières ultramodernes ont été également déployés à travers les frontières concernées par la menace de transit d'armes classées lourdes en provenance de la Libye vers l'Algérie.