La fin de la restauration totale de la mosquée Sidi Ramdane, considérée comme la plus ancienne mosquée d'Alger, aura lieu au deuxième trimestre 2009, a-t-on appris auprès de la direction de la culture de la wilaya d'Alger. «La dernière partie des travaux sera réceptionnée au cours du deuxième trimestre de cette année, selon les estimations du bureau d'études chargé de cette restauration», a indiqué Mlle Nassima Louzri, chargée du dossier à la direction de la culture, ajoutant que le cahier des charges afférent à ce projet vient d'être élaboré. «L'état du bâti est bon, du point de vue de la stabilité de l'ouvrage et le gros des travaux a été réalisé», a expliqué, pour sa part, la représentante du bureau d'études, précisant que les travaux qui restent à réaliser sont la restauration de certaines travées des tuiles constituant la toiture, la reprise du plancher ainsi que la maçonnerie du minaret, le revêtement du sol et des murs, en plus des travaux d'électricité. «Durant ces travaux, la mosquée ne sera pas fermée, car nous allons intervenir progressivement sur chaque partie», a-t-elle précisé. Située dans la haute Casbah, près du lieu où s'élevait El Kasba el kedima (la vieille Casbah), la mosquée de Sidi Ramdane, dont la construction a précédé l'agrandissement d'Alger opéré par les Turcs, aurait été bâtie au XXe siècle. Comme Djemaâ El Kebir, la mosquée Sidi Ramdane est recouverte de toits à tuiles rouges posées à doubles versants et placées transversalement. Le plan général de l'édifice serait, dans sa plus grande partie, un parallélogramme orienté du Sud au Nord, mais à son extrémité septentrionale, son tracé s'infléchit dans l'Ouest par un angle obtus, de manière à représenter deux trapèzes réunis par un point commun, mais avec deux axes différents. Dix-huit colonnes en pierre dessinent trois allées longitudinales de trois mètres de large environ et neuf travées en latitude correspondant aux neufs toits couverts de tuiles. En harmonie avec cet ensemble, très étroit, peu élevé et de forme carré, s'élève le minaret qui compte 45 marches basses et 5 embrasures très hautes. Sur la façade, devant un cabinet au côté duquel coule une fontaine, repose le saint homme Sidi Ramdane.